Y a-t-il une véritable opposition au président Macky Sall en perspective de 2019…?

Le président Macky Sall est-il en roue libre en perspective de la Présidentielle de 2019 ? Il est plutôt en pôle position, selon des observateurs,  en attendant que l’opposition, tractée, dans la dispersion, par plusieurs leaders, s’organise.

La certitude est que le président sortant a éliminé certains de ses leaders, Khalifa Abacar Sall, maire de Dakar, condamné à 5 ans de prison ferme, et dont le procès en appel est en cours, et Karim Wade, candidat déclaré du Pds, gracié mais non amnistié.

Et le ministre de la Justice, dans cette optique, a limité les ambitions du  Pds et estime que Karim Wade est inéligible. Pour lui, la loi très claire, stipule que quiconque est condamné à plus de 5 ans d’emprisonnement ne peut valablement s’inscrire sur les listes électorales. Il est automatiquement privé de ses droits civils et politiques, donc il ne peut pas être candidat. 

Même si le Pds rame à contre-courant de cette thèse en assurant que Karim Wade sera bel et bien son candidat. Mayoro Faye et ses frères disent se donner les moyens politiques et juridiques pour encadrer et sauvegarder cette candidature.

Même si ces leaders, Khalifa Sall et Karim Wade, seraient mis de côté, renchérit Emmanuel Desfourneaux, cela ne signifie pas qu’ils ne représentent plus une force politique. La seule chose est de savoir comment cette force politique va-t-elle se se comporter. Va-t-elle reporter ses voix sur Idrissa Seck, un candidat sérieux,  le leader de l’opposition incontestable ? Lui qui a repris du poil de la bête après son erreur de communication survenue très tôt…

Et dans ce cas, conclut-il, il y aura une opposition qui peut contester le pouvoir et la réélection de Macky Sall.

Dans ce format, cette opposition doit réfléchir sur une plateforme commune. Pourquoi pas sur la base des Assises nationales, en extraire des éléments pertinents, voire un leader, qui s’imposera de lui-même…

Mais l’horizon 2019 s’obscurcit toujours. On est face à une inconnue avec des équations inconnues qui pèsent sur cette élection pour paraphraser Emmanuel Desfourneaux .Certes, il peut y avoir un rapport de force. tout compte fait, on est dans une situation incertaine. Avec beaucoup d’incertitudes qui pèsent sur cette élection, parce toutes les équations ne sont toujours pas maîtrisées. 

Le boycott de l’opposition significative  au dialogue de Macky Sall, le malaise à l’Apr (démission de Mame Mbaye Niang, guéguerre entre Seydou Gueye et Cie, entre Cissé Lô et Farba Ngom), les candidatures recalées de Karim Wade et de Khalifa Sall, la mésentente sur le processus électoral etc. sont autant de paramètres qui risquent de peser lourds sur la balance et de désavantager l’un ou l’autre  candidat au fauteuil.