Vidéo: Les Comores, vers une élection présidentielle sous haute tension en 2024

L’archipel des Comores, dans l’océan Indien, se prépare pour les élections présidentielles du 14 janvier 2024. Un second tour est envisagé pour le 25 février si un candidat n’arrive pas à remporter la majorité absolue dès le premier tour. Le président actuel, Azali Assoumani, est annoncé comme le favori malgré une opposition farouche.

Le contexte politique aux Comores est très tendu. Le président Azali Assoumani, en poste entre 2002 et 2006, puis de nouveau à partir de 2016 après le mandat d’Ahmed Abdallah Sambi, est au cœur des controverses. Sa réélection en 2019 a été critiquée par l’opposition qui l’accuse d’avoir modifié la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

L’opposition comorienne est par ailleurs divisée sur la question de la participation aux élections, certains partis appelant au boycott tandis que d’autres sont déterminés à y prendre part. Azali Assoumani a récemment confirmé sa candidature et se positionne comme le candidat à battre. « Je ne suis ni meilleur ni plus intelligent que vous, vous vous êtes juste convenu de faire de moi votre candidat », a-t-il déclaré lors de l’annonce de sa candidature.

Plusieurs candidats issus de l’opposition pourraient faire face à Azali Assoumani, parmi lesquels Salim Issa Abdallah du Juwa, le principal parti d’opposition, Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur et ancien porte-parole du gouvernement, qui a quitté le parti au pouvoir en 2021 pour rejoindre l’opposition et Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ex-gouverneur de l’île de la Grande Comore.

Les élections présidentielles de 2024 sont un véritable défi pour la démocratie aux Comores et se dérouleront dans un climat de forte tension. À suivre sur Afrik.com.