La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait face ce jeudi à deux motions de censure déposées à son encontre au Parlement européen. Réunie en séance plénière à Strasbourg, l’assemblée a rejeté ces deux tentatives initiées par des groupes d’extrême droite et d’extrême gauche visant à la démettre de ses fonctions.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, aucune des deux motions n’a recueilli la majorité des deux tiers requise, ni le seuil minimum de 361 votes favorables pour être adoptée. La première motion, portée par le groupe d’extrême droite Patriotes pour l’Europe, a été rejetée par 378 voix contre, avec 179 pour et 37 abstentions. La seconde, initiée par le Groupe de la Gauche, a été écartée par 383 voix contre, face à 133 votes favorables et 78 abstentions.
Les motifs invoqués par les initiateurs des motions étaient distincts. Le chef des Patriotes, Jordan Bardella, a critiqué la gestion par Ursula von der Leyen des accords commerciaux, notamment avec les États-Unis et le Mercosur. De son côté, la coprésidente du Groupe de la Gauche, Manon Aubry, a mis en cause ce qu’elle qualifie d’inaction de la Commission européenne face aux actions menées par Israël à Gaza. Ce conflit demeure un sujet de préoccupation sur la scène internationale, comme l’illustre la récente déclaration du ministre belge des Affaires étrangères sur le maintien des sanctions.
Lors du débat qui a précédé le vote lundi, les groupes centristes et modérés du Parlement ont exprimé leur soutien à la présidente de la Commission. Nos sources indiquent que ces députés ont fait valoir qu’une destitution à ce stade risquerait de déstabiliser davantage l’Union européenne. Il s’agit de la deuxième fois cette année qu’Ursula von der Leyen est confrontée à une telle procédure. En juillet dernier, une précédente motion de censure de l’extrême droite avait également échoué, recueillant 175 votes pour, 360 contre et 18 abstentions.