La Belgique a réagi à l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. S’exprimant ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a salué cette avancée tout en affirmant que les sanctions visant Tel-Aviv resteraient en vigueur, jugeant qu’il était « beaucoup trop tôt » pour les lever.
Intervenant sur les ondes de RTL, le chef de la diplomatie belge a rappelé que certaines mesures n’ont pas encore été mises en œuvre. « Des accords ont été conclus. Rien qu’hier, par exemple, j’ai eu le plaisir de finalement combler les failles du trafic existant pour le transit éventuel d’armes vers Israël », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’agence Anadolu. Il a ajouté que, désormais, « plus de transit possible, plus de biens à double usage pouvant être envoyés à Israël à des fins militaires ».
Maxime Prévot a également souligné que la priorité pour la Belgique était de garantir l’accès de l’aide humanitaire à Gaza, qualifiant la situation d’urgence persistante. Concernant une éventuelle reconnaissance de l’État de Palestine, il a posé des conditions claires : « D’une part, la libération des otages… et d’autre part, le fait que le Hamas ne jouera aucun rôle dans la gouvernance future de la Palestine ».
Sur le réseau social X, le ministre a qualifié l’accord d’« étape cruciale » vers la paix et la libération des otages. Il a salué les efforts de médiation du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et de la Türkiye. Cette réaction européenne fait écho à celle du Royaume-Uni, où le Premier ministre Keir Starmer a également salué l’accord, le qualifiant de « moment de profond soulagement ». L’annonce de cet accord fait suite à la proposition des États-Unis, dont la première phase a été approuvée par les deux parties.
Selon nos informations, ce plan prévoit notamment la libération des captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu durable et la reconstruction de Gaza. Depuis le début des hostilités en octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé la mort de près de 67 200 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et rendu une grande partie de l’enclave inhabitable.