UNFPA s’engage pour l’amélioration de la profession de sage-femme en Afrique de l’Ouest et du Centre
À l’occasion de la célébration de la journée internationale de la sage-femme, le docteur Sennen Hounton, directeur de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, a réaffirmé l’engagement de son organisation, en collaboration avec divers partenaires, à combler le déficit de sages-femmes dans les régions vulnérables. L’information a été communiquée lors d’un webinaire organisé en partenariat avec le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (Remapsen). Le docteur Hounton a mis l’accent sur la nécessité de protéger ces professionnelles en période de crise et d’assurer un financement adéquat et durable pour leur travail.
S’appuyant sur la Feuille de route régionale 2025-2029 de l’UNFPA, l’objectif est d’accélérer la réduction de la mortalité maternelle. Toutefois, le directeur a souligné les défis persistants, notamment les réductions de financement prévues pour 2025, telles que la fin du soutien de l’USAID et la baisse de l’aide publique au développement. Des conséquences graves ont déjà été observées, par exemple en République centrafricaine, où les salaires des sages-femmes ont été suspendus, compromettant les services pour les femmes déplacées. Au Tchad, des centaines de postes sont menacés, souligne un article de Sud Quotidien.
« Les chiffres sont alarmants », a affirmé Dr Hounton lors du webinaire, ajoutant que plus de 500 femmes meurent chaque jour dans des environnements fragiles à cause de complications liées à la grossesse. Il a insisté sur l’importance d’un investissement accru dans la profession de sage-femme qui pourrait éviter près des deux tiers de ces décès. Le Burkina Faso a montré des résultats encourageants, ayant réduit sa mortalité maternelle de manière significative grâce à l’assistance à l’accouchement par du personnel qualifié et à une baisse de la fécondité.
Le thème de cette année, « Les sages-femmes : indispensables dans chaque crise », trouve une résonance particulière en Afrique de l’Ouest et du Centre, des régions lourdement impactées par les urgences humanitaires et les conflits. Le docteur Hounton a également évoqué un rapport soulignant qu’il manque près de 100 000 sages-femmes pour répondre à 90 % des besoins essentiels en santé, mettant en évidence un besoin urgent d’action, notamment dans les zones rurales les plus vulnérables. Ces informations précieuses ont été relayées par nos confrères de Sud Quotidien. Le Niger et le Tchad, en particulier, restent confrontés à des pénuries critiques de personnel de santé.
