Pour beaucoup et même dans la corporation, un journaliste c’est – j’ai voulu être satirique- le « pisse-copie », la « grande gueule » de la radio, le « diaay taar » de la télé. Le reporter photographe ? Oublié, inconsidéré qu’il est, sous nos cieux, comme un journaliste à part entière.
Et pourtant, à l’instar de ses confrères cités ci-dessus, lui également traite et relate l’information ; mais avec une image, une photo. Ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots ? Ainsi donc, l’importance du reporter photographe n’est plus à démontrer.
Or, dans les rédactions et sur le terrain, il sont quasi vus comme des moins que rien, malgré qu’ils soient trop souvent les plus exposés aux risques liés à la profession. Il y a quelques années, un 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse, je co-animait un panel sur le « rôle et la place du reporter photographe » dans le paysage médiatique.
Une occasion pour moi de mener un plaidoyer en faveur de ces parents pauvres d’une corporation qui précarise davantage ses soldats, tandis que promoteurs, patrons et propriétaires d’organe de presse s’en tirent beaucoup mieux…
La situation s’est-elle améliorée depuis ? Difficile à dire. Tout compte fait, je partage le lien d’un petit résumé de mon intervention.
Amadou BA, journaliste
Diadieuf Baba