Une nouvelle étude de Timbuktu Institute sur les zones frontalières…

Le rapport sera lancé ce vendredi à la Maison de la Presse à 9H30. Timbuktu Institute répond à un questionnement devenu courant au Sénégal : Est-ce que la radicalisation voire les extrémismes religieux se développent davantage dans des régions périphériques, loin des sphères d’influence des grandes confréries musulmanes ?

Le Sénégal : « ancre de stabilité dans la région…« 

Le Sénégal a la réputation d’être un ancre de stabilité dans la région, un pays sans conflits ethniques et religieux. Cependant, l’influence des courants extrémistes et une radicalisation progressent au niveau mondial, le continent africain n’en est pas épargné. Un manque de perspectives, la pauvreté croissante et le chômage poussent beaucoup de personnes non seulement à emprunter les sentiers périlleux de l’émigration clandestine, mais même à devenir un terreau fécond pour la radicalisation.

Mettre en exergue les tendances actuelles par rapport à…

Cette étude effectuée par l‘équipe de Timbuktu Institute dans deux régions périphériques de deux pays voisins, frères : le Sénégal et la Guinée, met en exergue les tendances actuelles par rapport à la perception des populations et des responsables religieux et politiques d’une montée des radicalismes.

Les auteurs ont exploité et évalué minutieusement des centaines de questionnaires et ont donc une bonne base pour donner leur appréciation des défis et des perspectives dans les régions voisines, afin que les responsables puissent prendre des mesures idoines pour conserver la bonne cohabitation entre les religions et les populations dans les régions et entre les deux pays liés par une histoire millénaire, à travers leurs peuples, leur religion et leur désir de maintenir la paix sociale pour un développement fécond et durable.

« La Guinée est traditionnellement considérée comme…« 

Au-delà de ses spécificités géographiques, voisine du Sénégal, la Guinée présente la particularité de se situer relativement en périphérie des pays du Sahel en proie à une situation sécuritaire préoccupante. La Guinée est traditionnellement considérée comme faisant partie des pays dits côtiers. Cette classification due à l’éloignement relatif par rapport aux zones de conflits qui se déroulent au Sahel fait aussi oublier qu’elle est aussi frontalière du Mali comme de certains autres pays récemment secoués par des conflits violents. C’est le cas de certains pays à l’équilibre plus ou moins fragile à l’instar de la Sierra Leone, du Libéria, de la Guinée Bissau et de la Côte d’Ivoire relativement stabilisée.

A l’heure où se pose la question d’une possible extension des zones de conflits vers mles régions côtières cette étude, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, vient jeter les bases d’une réflexion prospective sur des enjeux préoccupants les pays de la région.