« Une élection présidentielle n’est pas une farce… » (Moulaye CAMARA)*
Le vote de la loi sur l’amnistie et la décision prise par le Chef de l’État mis sous pression par le Conseil constitutionnel de fixer la date du scrutin le 24 Mars ont fait du 06 Mars une journée regrettable pour la démocratie.
S’agissant du décret convoquant le collège électoral , le Mouvement J’aime le Sénégal est en phase avec le P.D.S et les autres candidats « spoliés » parce qu’il viole la loi électorale. Nous voulons une République des valeurs pour celà il faut que les lois et règlements soient respectés. Une élection présidentielle n’est pas une farce. C’est un rendez-vous trop sérieux pour instaurer et valider une campagne électorale de moins de quinze jours en plein mois de ramadan et de carême.
Nous exprimons toute notre solidarité pour ce recours introduit au niveau de la Cour suprême.
L’Assemblée nationale a failli dans sa mission de représentation parlementaire en votant la loi la plus impopulaire dans l’histoire politique de notre République. Tous les Sénégalais sont animés d’un esprit de réconciliation et de pacification mais cet apaisement du climat politique et social ne se décrète pas, on le construit par un mécanisme d’élucidation et d’éclairage de l’opinion publique sur les évènements. D’où la nécessité de juger et de pardonner ensuite. Juger pour savoir, pardonner pour entrevoir un avenir où rien ne sera plus comme avant ! Que dire aux victimes ou à leurs proches ? Comment l’histoire va analyser cette séquence sombre de l’histoire politique ?
« On ne joue pas avec le destin des hommes« , disait le Grand Cheikh Abbal Abass Ahmed Tidjani. Il faut qu’on comprenne que la politique est une autre dimension de la sacralité divine où le temporel et le spirituel se rivalisent d’ardeur pour répondre aux exigences du bien être social, environnemental et économique de l’homme.
* Président du Mouvement J’aime le Sénégal