Publicité

Un projet innovant pour traiter les boues de vidange au Sénégal

Un projet novateur de traitement de boues de vidange va être lancé au Sénégal sous l’impulsion de l’association allemande Borda. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme intitulé «Améliorer l’assainissement, concevoir des villes vivables et inclusives».

Afin de promouvoir une économie circulaire durable, Borda, active en Afrique depuis 2024, collaborera pendant trois ans avec les autorités, le secteur privé et la société civile.

Publicité

Jakob Woelki, Directeur régional de Borda, souligne : «Nous cherchons à établir un partenariat sur trois ans, avec la possibilité d’une extension jusqu’à douze ans, en introduisant des technologies éprouvées qui fonctionnent sans chimie ni électricité, reposant sur des solutions naturelles.»

Ce projet s’inspire des travaux de Borda dans d’autres pays d’Afrique. Assane Diarra, responsable du Sénégal, déclare : «Nous voulons stimuler la demande locale et développer des compétences, avant de laisser un cadre robuste après douze ans.»

Publicité

Borda intervient déjà dans 25 pays, et entend adapter ses modèles écologiques à la réalité sénégalaise avec l’ouverture d’une station pilote à Thiès.

Lors d’une mission en Zambie, Borda a observé la mise en œuvre réussie de ces méthodes décentralisées qui seront testées à Thiès, avec des stations de traitement spéciales et des systèmes DEWATS.

Seni Diène, directeur de l’ONAS, se réjouit : «Ce projet est essentiel pour réaliser les Objectifs de Développement Durable. Il s’inscrit dans une stratégie d’assainissement intégrée, valorisant les déchets et économisant l’énergie.»

Thiès a été choisi pour cette phase pilote en raison de la disponibilité foncière fournie par l’ONAS et des besoins clairement identifiés.

Docteur Bécaye Sidy Diop, expert WASH de DELVIC, insiste sur la transformation des déchets en ressources, via cette économie circulaire soutenue par divers secteurs.

Moumoudou Ndiour, secrétaire de l’association des acteurs du secteur, ajoute : «La réussite de l’assainissement passe par une implication forte du secteur privé, comme le démontrent nos voisins. Thiès pourrait voir cette solidarité garantir une rentabilité et résoudre les questions existantes.»

Avec un financement de 500 millions de francs CFA, ce projet, scruté par des observateurs locaux et internationaux, pourrait devenir un modèle expansible si la phase pilote réussit.