Un nouveau plan économique contesté pour 2025-2050 au Sénégal

Un nouveau plan économique contesté pour 2025-2050 au Sénégal

Le discours sur la Nouvelle Stratégie de Développement 2035 présente des similitudes avec le Plan Sénégal Émergent (PSE). Malgré ces ressemblances, une différence notable réside dans le financement : contrairement à la dépendance aux fonds extérieurs du PSE, la nouvelle stratégie mise sur un financement principalement endogène. Elle prévoit ainsi la mobilisation de 12 000 milliards de francs CFA par l’État, 5675 milliards par le secteur privé sénégalais et 13 % via des partenariats public-privé.

Des questions se posent quant à la capacité de l’État à mobiliser de telles sommes malgré un déficit budgétaire, et au potentiel du secteur privé à lever autant de fonds alors qu’il fait face à une dette intérieure importante. Il est suggéré que les autorités présentent des plans opérationnels concrets pour évaluer la faisabilité de ce projet ambitieux.

Une approche réaliste requiert un phasage et un montage financier solide, car sans cela, le projet pourrait s’avérer impraticable. La véritable transformation économique doit être basée sur des prévisions chiffrées, et non sur des intentions vagues. Il est souligné que le Sénégal dépend encore des financements extérieurs pour son développement. Pour déterminer comment s’y prendre et établir des priorités, l’inclusion des experts sénégalais dans le processus de planification est essentielle.

Des mesures comme s’attaquer à l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire sont jugées primordiales. Cependant, les revenus du pétrole ne suffiront pas à générer 12 000 milliards en cinq ans. La suppression des subventions sur l’électricité et les denrées alimentaires pour financer les investissements pourrait avoir des répercussions économiques négatives significatives.

La création de pôles économiques est une idée intéressante, mais elle doit être accompagnée d’une réflexion sur les industries à développer et les mécanismes de financement par le secteur privé. Les autorités doivent faire preuve d’humilité et solliciter l’expertise nationale pour réaliser un véritable changement économique bénéfique pour le développement social du pays.

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