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Un Dialogue National pour Moderniser la Justice au Sénégal

Un Dialogue National pour Moderniser la Justice au Sénégal

Mame Mandiaye Niang, procureur adjoint de la Cour pénale internationale (CPI), a salué la tenue du Dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, qu’il voit comme une occasion de rapprocher la justice des justiciables.

Lors d’un entretien, il a souligné l’importance d’écouter tous les intervenants pour combler les lacunes existantes, même si ce rapprochement ne sera jamais parfait. Si je peux parler comme les mathématiciens, je dirai on va se rapprocher de cela, peut-être de façon asymptotique mais on ne va jamais combler le déficit, a-t-il déclaré.

Le magistrat a également mis en avant le contexte du dialogue, survenant après une période difficile pour la nation. Je pense que c’est un rendez-vous à ne pas manquer, c’est ce qui justifie ma présence ici, a-t-il ajouté.

Mame Mandiaye Niang, élu Procureur Adjoint de la CPI en décembre 2021 et ayant prêté serment en mars 2022, est diplômé de l’École nationale d’Administration et de Magistrature de Dakar. Il a occupé plusieurs hautes fonctions au sein du système judiciaire sénégalais, y compris celui de Procureur général près la Cour d’Appel de Saint-Louis et Juge au Tribunal régional Hors Classe de Dakar.

Le magistrat a salué la diversité des participants au dialogue, notant une évolution significative depuis les discussions similaires en 2018. Il ne s’agit pas seulement d’acteurs de la justice mais on essaie d’embrasser un peu plus large, a-t-il observé, trouvant la première journée du dialogue très pertinente.

Sur la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de réconcilier la justice et le peuple, M. Niang a reconnu une vraie cassure entre les deux parties, à la fois sur le fond et la perception. Il a soulevé des points d’amélioration potentiels comme la lenteur des procédures et la gestion de la détention.

Concernant la perception de la justice, M. Niang a noté qu’une réconciliation totale reste impossible. Où que l’on soit, je crois que le citoyen moderne est un citoyen exigeant, donc il y aura toujours une soif de justice non achevée, a-t-il conclu.

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