Lors d’un panel organisé en hommage au journaliste émérite Babacar Touré, Dr Adja Maï Niang, enseignante chercheure en didactique de l’image à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, a émis un appel aux autorités pour ancrer les Sénégalais aux valeurs socioculturelles africaines. Elle a souligné la nécessité de prendre des mesures contre les dérives notées dans les médias audiovisuels et en ligne.
Dr Niang a observé qu’« on constate depuis les années 2000 des dérives dans les médias audiovisuels et en ligne » et juge essentiel de réguler l’audiovisuel en tenant compte de l’impact d’internet. Elle a précisé que, même lorsque le CNRA tente de réguler la télévision, les dérives trouvent un échappatoire sur internet.
Elle a rappelé que les célébrations comme les baptêmes et mariages se passent désormais en ligne, ainsi que les incidents regrettables comme l’incident d’une femme morte en direct sur les Îles du Saloum. De plus, elle a mis en lumière des pratiques dangereuses comme la diffusion de contenus incitant à la dépigmentation artificielle sur des plateformes comme TikTok.
Adja Maï Niang a ainsi plaidé pour la création d’un nouvel organe de régulation de l’audiovisuel qui prenne en compte le numérique. Elle a aussi insisté sur la dépénalisation des délits de presse en respectant les valeurs socioculturelles, soulignant que cela devrait être une liberté d’expression et non du libertinage.