Il y a un an, Bacary Diedhiou et plusieurs de ses collègues députés étaient arrêtés à la Cité Keur Gorgui, accusés à tort de vouloir rendre visite au Président Ousmane Sonko.
Dans un post publié sur sa page Facebook, Bacary Diedhiou revient sur cette injustice, les conditions de leur détention et les manœuvres du régime de Macky Sall pour emprisonner les opposants politiques. Il appelle à ce que justice soit rendue pour toutes les victimes de ces abus, afin que de telles atrocités ne se reproduisent plus au Sénégal.
« Cela fait un an aujourd’hui, nous avions été injustement arrêté à la cité Keur Gorgui. Le crime est qu’on nous accusait ou soupçonnait de vouloir se rendre chez le Président Ousmane Sonko, barricade injustement chez lui. Oui, le niveau de l’état de droit était tel que rendre visite à une personne en difficulté était devenu un crime. Nous avions passé 2 jours au commissariat central. L’objectif du défunt régime était de nous punir sévèrement en nous envoyant en prison et de nous priver de tabaski en famille. Nos collègues députés, vaillants représentants du peuple, avaient bloqué systématiquement les travaux à l’assemblée nationale lors de la séance du Débat d’Orientation Budgétaire ( DOB) en exigeant le respect de notre immunité parlementaire. Le régime voulait à tout prix nous envoyer en prison malgré notre immunité parlementaire », explique Bacary Diedhiou.
Selon lui, l’ancien régime criait sur tous les toits qu’ils ont été pris en flagrant délit. « Il travaillait à nous maintenir en garde à vue prolongée avec la stratégie de retour de parquet pour procéder à la levée de notre immunité parlementaire en procédure d’urgence. La détermination héroïque des collègues nous avait tirer d’affaire. Malgré notre libération, le ministère de la justice n’avait baissé les armes. Il voulait nous poursuivre sous prétexte qu’on bénéficiait d’une liberté conditionnelle, un autre terme juridique », rappelle M. Diedhiou.
Pour lui, c’était à croire que la stratégie du régime de Macky Sall était d’envoyer le maximum de gens en prison pour freiner et stopper net le nombre de contestataires. Envoyer les gens en prison était devenu banal. « Voilà pourquoi, il avait fait envoyer près de 2000 honnêtes citoyens en prison avec des pratiques malsaines de » râteau goumbeu » mises en pratique par notre police nationale », ajoute-t-il.
Selon le député, des témoignages font état de sénégalais arrêtés et envoyer en prison alors qu’ils se rendaient à leurs lieux de travail, à l’hôpital ou à la boutique du coin. « Les conséquences de ces arrestations à tout bout de champ sont nombreuses: perte de son travail, dislocation de certains couples sans compter les atrocités subies dans les commissariats de police et les conditions de détention extrêmement précaires dans nos prisons.
Pour toutes ces atrocités, justice doit être rendue à toutes les victimes pour que plus jamais ça dans notre pays. Les auteurs d’abus doivent être traduits en justice et responsabilités situées. Un pardon n’a de sens que lorsque celui qui pardonne connaît l’auteur des exactions, le commanditaire et la fin du motif », demande-t-il.