Ukraine : Volodymyr Zelensky critique les États-Unis sur les accords miniers

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé sa frustration face aux États-Unis après que ceux-ci aient modifié les termes d’un accord concernant les minerais de terres rares. Selon Zelensky, « il n’y a actuellement aucune question à l’ordre du jour » qui justifierait un déplacement à Washington. Il a fait ces commentaires lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet en France axé sur le soutien à l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky a dénoncé l’absence d’un accord final concernant la coopération minière entre l’Ukraine et les États-Unis. « En fin de compte, ils changent constamment les termes », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il préférait traiter ces accords dans un cadre pratique plutôt que théorique. Bien que des projets aient été discutés, les parties travaillent encore à finaliser un accord complet, ce qui nécessite une étude détaillée, a précisé Zelensky.

Le chef de l’État ukrainien a souligné que les avocats examinent actuellement plusieurs versions de cet accord, qui représente un développement majeur des relations économiques entre les deux pays. En effet, l’Ukraine souhaite capitaliser sur ses ressources stratégiques, un enjeu particulièrement important dans le contexte actuel du conflit avec la Russie.

En parallèle, Zelensky a insisté sur l’importance pour l’Europe d’être représentée dans les pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre. Il a déclaré : « L’Europe doit être présente à la table des négociations », avec la France et le Royaume-Uni en coordinateurs principaux. Selon le président, le soutien militaire à l’Ukraine connaît une augmentation, ce qu’il a qualifié de « bonne nouvelle ».

Concernant la situation en mer Noire, Zelensky a noté que le silence dans cette zone était souhaité par les Russes. Il a souligné que l’Ukraine soutient un cessez-le-feu qui inclurait l’énergie, les infrastructures civiles et la sécurité maritime. Toutefois, il a mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle violation des accords par la Russie, appelant à une réaction décisive des États-Unis. « Si les Russes violent les accords et qu’il ne se passe rien.. . ce n’est plus une question de confiance », a-t-il martelé.

Enfin, il a déclaré qu’il n’avait pas d’appréhension à propos des formats de négociation pour le règlement du conflit, soulignant toutefois que c’est le président russe, Vladimir Poutine, qui rechigne à engager des pourparlers directs.

(Traduit depuis l’anglais par Mourad Belhaj, d’après une lecture du texte sur le site de nos confrères de Anadolu)