Un collectif de personnalités sénégalaises, issues de divers horizons, a publié une tribune dans le journal Sud Quotidien pour alerter sur l’importance de mettre en œuvre le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique (PNBGD). Ce pacte, signé par 13 des 19 candidats à l’élection présidentielle de mars 2024, dont le Président Diomaye Faye, propose des réformes institutionnelles majeures.
Un pacte pour une transformation systémique
Le collectif considère le PNBGD comme un « contrat politique et civique » essentiel pour la transformation du Sénégal. Il appelle à un recentrage sur ce cadre consensuel pour éviter les crispations et garantir la mise en œuvre des réformes promises. Le pacte aborde des points clés tels que l’État de droit, l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la justice, les libertés publiques, la démocratie participative, la bonne gouvernance et la gestion des biens publics.
Des réformes déjà engagées, mais un besoin de cohérence globale
Le collectif reconnaît que certaines mesures du pacte ont déjà été initiées par le Président Diomaye Faye, comme le choix d’un président non-chef de parti, l’annonce de la création d’une Cour constitutionnelle et la perspective d’un juge des libertés. Un dialogue national sur les réformes politiques a également été ouvert le 28 mai 2025. Cependant, le collectif insiste sur la nécessité d’une approche globale et cohérente pour garantir la pérennité et l’efficacité de ces réformes. Il met en garde contre une approche parcellaire qui, selon lui, a montré ses limites par le passé.
Un appel à l’action pour tous les acteurs
Le collectif appelle la majorité au pouvoir à réaffirmer publiquement son engagement envers le PNBGD et à annoncer les premières mesures structurantes pour sa mise en œuvre. Il invite également les partis politiques, la société civile et les citoyens à se mobiliser pour veiller au respect des engagements pris et à participer activement à la transformation du pays. La clôture du dialogue national, le 4 juin 2025, a été l’occasion de saluer les consensus obtenus, mais le travail de mise en œuvre reste crucial selon le collectif.