Trafic d’ivoire : arrestation d’un autre Chinois à l’AIBD

Le 09 avril, à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), les  éléments de la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT) sont à nouveau brillamment  intervenus.  En mettant la main sur ressortissant chinois trafiquant d’ivoire. Il y a , à peine 1 mois qu’une Chinoise a été épinglée par la même Cellule pour le même délit.  Cette dernière, après avoir passé 30 jours derrière les barreaux, avait, à la veille de son jugement au TGI de Mbour, bénéficié par l’intermédiaire de sa représentation diplomatique au Sénégal, d’une transaction financière régulière avec la DEFC et recouvré ainsi sa liberté.

Ainsi,  grâce au flair des éléments de la CAAT, ce mardi 09 avril, un ressortissant Chinois, résidant à Dakar et en partance pour la Chine, avec des produits de contrebande de faune dissimulés  dans ses valises a été interpellé avec  27 pièces d’ivoire d’éléphant  fraîchement  sculptées  et astucieusement  dissimulées dans des sachets et des pots de café et de lait en poudre,  ainsi que 11 bijoux  sculptés en bois d’ébène, un bois précieux qui comme l’ivoire, bénéficie d’un statut maximal et total  de protection  au Sénégal et dont le commerce illégal est lui aussi fortement
sanctionné depuis janvier 2019 à travers la mise en application du nouveau Code forestier.

Aussitôt une collaboration étroite est établie  entre la CAAT, la DEFC (Direction des Eaux et Forêts et de la Chasse ) maîtres des poursuites en matière de criminalité faunique et trafic de bois précieux, appuyées par l’expertise juridique faunique du projet  EAGLE Sénégal ( Éco Activists for Governance and Law Enforcement) pour entendre le présumé trafiquant,  un homme de nationalité chinoise, travaillant pour une société de BTP chinoise établie  à Dakar.

Le prévenu  est actuellement  retenu en garde à vue au Commissariat Spécial de l’aéroport pour le compte de la DEFC et de la CAAT, pour des faits de circulation, détention et  exportation illégale  d’Ivoire d’éléphant et de bois d’ébène,  pour une valeur estimée à  1 million de francs CFA, qui lui aurait rapporté le triple une fois à destination de l’Asie,  puisque le prix de l’ivoire peut monter jusqu’à 2500$ le kilo sur le marché illégal.

Les peines et amendes qui pourraient être retenues contre lui pour trafic d’ivoire et de bois intégralement protégés  vont de 5 à 10 ans d’emprisonnement ferme ainsi que des amendes de 5 à 10 millions de CFA.

Pour rappel la contrebande d’Ivoire et de bois fait l’objet d’une  » tolérance zéro  » au Sénégal. Que la Chine qui était la principale « consommatrice et commanditaire « de l’ivoire africain a pris ses responsabilités par une décision historique en 2017 en votant l’interdiction totale du commerce de l’ivoire sur son territoire.

Avec un rythme effréné et sans précédent de centaines d’abattages illégaux d’éléphants à travers toute l’Afrique (1 éléphant braconné et tué pour son ivoire toutes les 15 minutes – Selon l’Onu, des connexions dangereuses reconnues avec les bandes armées rebelles ou terroristes, telles que les Jenjawid , Boko Haram, la LRA et les Al Shabab qui auto- financent leurs crimes de guerre avec le
braconnage et la vente d’Ivoire  des éléphants).

Gageons qu’à travers cette nouvelle opération de Criminalité Faunique à l’AIBD, qui intervient à peine 1 mois après l’arrestation d’une autre chinoise pour le même crime faunique, le Gouvernement envoi à nouveau un signal aux trafiquants de tous horizons, sur l’interdiction de ce commerce illégal  ensanglanté  et la « tolérance zéro » appliquée  dans le traitement de ces 2 types de Trafic ( ivoire/bois précieux) sur l’ensemble du territoire Nationale.

1 COMMENTAIRE
  • Ousseynou Diagne

    Pourquoi ces délits sont punis en Chine et pourquoi accepter que ces chinois une fois épinglés , paient des amendes et ne passent pas en prison. Pourtant en Chine, beaucoup de sénégalais sont dans les prisons chinois

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