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Thiès – Accaparement de plus de 1 200 ha à Keur Moussa : Les populations montent au créneau

Outrés par l’accaparement de plus de 1 200 ha de leurs terres, les populations de Keur Moussa ont exprimé hier leur indignation dans les rues de la commune. « Non à la spoliation foncière ! » C’est le message clé lancé par ces populations impactées par les litiges autour des titres fonciers qui appartiendraient à la famille Filfili et à l’archidiocèse de Dakar.

De Keur Moussa à Ndoyène 1 et 2, en passant par Souloffe, Birdiam et Sébiko­tane, c’est la vie de milliers d’agro-pasteurs qui semble brusquement s’effondrer face aux lourdes menaces qui pèsent sur leur activité agricole et pastorale du fait de ces deux litiges fonciers. Le porte-parole des populations et membre d’And défar Keur Moussa, Ndiassé Kaïré, au cours de la marche, s’est surtout désolé « de la revendication de la famille Filfili de 900 ha occupés qui s’étend sur 7 villages pour étendre son agro-industrie. Cette famille affirme posséder un Titre foncier (Tf).  Mais un Tf auquel les populations n’ont pas accès. Et l’existence du Tf n’a jamais été fournie. Jusqu’à présent, personne n’a pu voir ce titre foncier fantôme ».

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Il s’offusque : « Quand bien même ledit titre existerait, les surfaces revendiquées par Filfili sont illégitimes et moralement inacceptables parce que c’est au détriment de 7 villages. Et les populations de ces villages n’ont que ces terres. On ne peut les leur retirer à des fins agro-industrielles, alors que c’est leur seul moyen d’existence et leur raison de vivre », crache M. Kaïré qui souligne que « les Filfili continuent toujours de défricher des champs et de les vendre parce que selon eux, c’est dans leur domaine où se trouvent les 7 villages en question, qui risquent d’être évacués ».

Et de marteler : « Keur Moussa est déterminée à lutter pour cette cause noble jusqu’à la dernière énergie.» Surtout que, affirme Ndiassé Kaïré, «dans cette zone, nous n’avons pas d’autres activités à part le travail de la terre et le pâturage. Nous n’avons que des agro-pasteurs qui ne vivent que de la terre. Et donc nous ne pouvons admettre que ces terres qui appartiennent à 7 villages soient attribuées à un seul individu ».

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Pis, « sachant que les populations sont déterminées à récupérer leurs terres, les spoliateurs sont en train de jouer la carte de l’intimidation en convoquant au niveau de la Dscos les habitants qui sont contre leur projet d’agrandissement de leur business. Nous leur disons que les populations n’ont pas peur d’affronter des bandits fonciers. Nous allons leur faire face en maintenant cette cadence, au prix de nos vies ».

Avec LeQuotidien

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2 commentaires

  1. Cheikh Amidou TOURE

    C est la mode. les villageois vendent leurs terres pour se victimiser après. Les paysans d hier étaient très honnêtes et ne se permet taient jamais de vendre leur terres. Actuellement il y a une pagaille foncière. Chaque conflit doit faire l objet d une enquête pour ne pas pénaliser les détenteurs de titres au nom d un sentimentalisme exagéré


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