Thierno Bocoum : « Le dialogue politique existe déjà… » (audio)

Le président du mouvement Agir était ‘invité jeudi de la matinal Rfm matin. Thierno Bocoum a fait face aux journalistes Babacar Fall et El Hadji Ndiogou Diène pour parler du scandale sur le pétrole, de la plateforme Aar Li Nu Bokk et des prochaines élections locales qui doivent se tenir le 1er décembre prochain.

Aar Li Nu Bokk

Thierno Bocoum estime que « tout le monde doit se féliciter de la manifestation de la plateforme Aar Li Nu Bokk, car c’est une manifestation pacifique. » Mais il a tenu aussi à préciser que « nous n’avons pas attendu la BBC pour parler de ce scandale. Ce qui est important aujourd’hui, c’est que les Sénégalais sont sortis en masse pour dire au pouvoir qu’ils veulent une transparence dans la gestion de leurs ressources naturelles ».

Témoignage

La position de certains leaders de l’opposition qui refusent d’aller témoigner sur le scandale, ne dérange pas le président de Agir. « Tout est option dans la vie. Si on appelle les gens à venir témoigner, ils n’ont pas l’obligation de venir le faire. Il ne faut pas orienter le débat vers les témoignages, mais il faut l’orienter sur la transparence. Parce que ce ne sont pas les témoignages qui vont l’éclaircir. La preuve, des fuites sur certaines auditions commencent et cela peut banaliser l’enquête », dira-t-il.

Procureur

« Le procureur sait ceux qu’il doit convoquer et ceux qu’il doit entendre. Et la principale personne impliquée dans cette  procédure est sans aucun doute le Président Macky Sall. Et c’est clair », ajoute Bocoum. Ce qui est plus grave, selon toujours l’ancien chargé de communication du parti rewmi, « le procureur ne peut pas l’entendre sur les décrets d’approbation qu’il a signés, non plus sur le contrat qu’il a renouvelé et sur la transaction entre Bp et Timis corporation et qui met en jeu des royalties que Bp confirme. »

Rapport de l’Ige

Revenant sur le rapport de l’Inspection générale d’Etat, Thierno Bocoum déclare : « Ce qu’ils doivent faire au nom de la transparence, c’est de sortir le rapport de l’Ige. » Et quand les gens du pouvoir disent que le président de la république n’a pas reçu le rapport, il répond : « C’est lui qui l’a commandité s’il le demande, il le recevra, surtout qu’il en avait besoin parce que cela aide à la décision. Quand il interpellait l’Ige, c’était parce qu’il existait des zones d’ombre dans le contrat. »

Parcelles assainies 

Sur ses ambitions d’être maire de la commune des Parcelles assainies, il estime « qu’on va en parler le moment venu. Ce qui est sûr c’est que nous connaissons l’ambition que nous avons pour notre pays et pour notre localité. Ce qui reste maintenant, c’est d’en discuter et de faire quelque chose qui corresponde aux attentes des populations. »

Caution

Le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a fixé ce mercredi, la caution pour les élection municipales, mais pour lui, « c’est quelque chose dont on doit discuter et trouver un terrain d’entente, car c’est vous qui venez de me l’apprendre. » Avant d’ajouter « qu’au niveau de l’opposition, nous allons en discuter parce que ce qu’il faut savoir, c’est que la manière dont ce sont déroulées les dernières élections ne passera plus ».

Dialogue national

« Le dialogue politique existe déjà. la preuve il y a eu des concertations pour la caution des prochaines élections locales », révèle-t-il. mais pour Thierno Bocoum, « c’est différent du dialogue national. D’ailleurs, le dialogue national ne nous intéresse pas. Car nous sommes des acteurs politiques et  nous sommes intéressés par le dialogue politique. »