Lors de la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, ce dimanche, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance de cette cérémonie comme un véritable devoir de mémoire. Il a appelé à une collaboration étroite avec la France pour parvenir à une restitution complète de la vérité historique sur cet événement tragique.
Parmi les mesures envisagées pour rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, plusieurs projets ont été annoncés :
Érection d’un mémorial à Thiaroye, dédié aux victimes du massacre, Création d’un centre de documentation et de recherches, pour conserver et valoriser cette mémoire collective, Nomination de rues et de places en hommage aux tirailleurs, afin de leur offrir une reconnaissance durable dans l’espace public, Intégration de l’histoire de Thiaroye 44 dans les programmes scolaires, pour éduquer les jeunes générations sur cet épisode et son contexte.
En outre, le 1er décembre a été institué comme la Journée des Tirailleurs, un moment symbolique pour perpétuer cette mémoire et engager une réflexion profonde sur ce drame.
Certes, il y a une reconnaissance officielle de la France du massacre, mais Des Zones d’ombre persistantes.
La France a officiellement reconnu le massacre, révisant le bilan initial de 35 morts à environ 70 victimes, bien que des enquêtes récentes suggèrent que ce nombre pourrait atteindre 200, selon des indices retrouvés au cimetière de Thiaroye.
Cependant, de nombreuses zones d’ombre subsistent, comme l’a rappelé le président Faye : Le nombre exact de victimes, leur pays d’origine, les lieux précis d’inhumation, l’éventuelle existence de fausses communes.
Pour éclairer ces zones d’ombre, une commission internationale d’historiens a été déjà constituée. Son objectif : examiner minutieusement les faits pour rétablir une vérité historique partagée.
Selon Bassirou Diomaye Faye, ce travail de vérité ne vise pas à raviver des rancunes, mais à permettre un exercice de mémoire bénéfique pour les deux nations, le Sénégal et la France.
Ce n’est qu’après cette étape que des discussions sur les réparations pourront être envisagées, car la France reste encore moralement redevable envers les tirailleurs sénégalais.
c’est après cela qu’on insistera sur l’importance de tirer des leçons de ce passé commun pour bâtir une relation plus juste et équilibrée entre la France et les pays africains, fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance des responsabilités historiques de chaque partie.