La rivalité entre le Maroc et l’Algérie s’amplifie avec l’enjeu du contrôle du gazoduc Nigeria-Europe, qui s’ajoute à la longue dispute sur le Sahara Occidental. Le Maroc cherche à renforcer son influence en Afrique du Nord en créant des alliances économiques et géopolitiques avec le Mali, le Burkina et le Niger, proposant une ouverture vers l’Atlantique pour ces nations enclavées. Cette manœuvre stratégique s’inscrit dans la perspective d’expansion marocaine, visant à contourner des obstacles régionaux et à obtenir la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental.
Le Maroc, en tentant de se positionner comme intermédiaire entre l’Europe et les ‘États rebelles’ du Sahel, aspire à jouer un rôle central dans la négociation des tensions existantes. Rabat envisage ainsi une intégration dans la CEDEAO pour étendre son influence. Parallèlement, l’Algérie, qui a une longueur d’avance avec un gazoduc transsaharien déjà opérationnel, vante l’importance stratégique de cette infrastructure pour le transport de gaz vers l’Europe. Cependant, la menace marocaine sur le marché du gaz persiste, le royaume chérifien souhaitant établir un itinéraire alternatif longeant la côte Atlantique.