La suspension de Siteu pour une durée de deux ans par l’Organisation Nationale Antidopage du Sénégal (ONADS), suite à son refus de se soumettre à un contrôle antidopage après son combat contre Modou Lo, continue de susciter la polémique.
Dans une déclaration musclée, Khadim Gadiaga, figure bien connue de l’arène sénégalaise, a vivement critiqué la position du Comité National de Gestion de la lutte (CNG), qu’il accuse d’avoir failli dans sa gestion du dossier.
Selon Gadiaga, la situation est d’autant plus grave que le CNG a lui-même donné son accord préalable au promoteur pour lancer les préparatifs du combat très attendu entre Siteu et Balla Gaye 2.
« C’est une affaire très complexe et douloureuse. Le CNG a donné quitus au promoteur pour organiser ce combat. À partir de ce moment, il n’était plus question de revenir en arrière à quelques jours de l’événement », martèle-t-il.
Il estime que cette suspension met en péril non seulement l’affiche, mais aussi de lourds investissements déjà réalisés par les promoteurs.
« Des prêts ont été contractés auprès de banques, des sponsors ont injecté des dizaines, voire des centaines de millions de francs CFA. Si le combat est annulé, ce sont les promoteurs qui paieront les pots cassés, et ils pourraient à leur tour se retourner contre le CNG », alerte-t-il.
Pour Khadim Gadiaga, il ne s’agit pas de défendre une faute éventuelle, mais de pointer une incohérence dans la gestion de la situation. Il évoque même une jurisprudence inédite qui, selon lui, devrait inciter les autorités sportives à plus de prudence.
« Dans les textes qui régissent la lutte, seuls des cas de force majeure comme un décès ou une blessure grave peuvent empêcher l’organisation d’un combat. Ce cas de figure n’entre pas dans ce cadre. Le combat doit donc se tenir comme prévu, puis la sanction pourra suivre s’il y a lieu », explique-t-il.
Le CNG doit revoir sa position sanction d accord mais le combat d abord