Le Sénégal, appelé par ailleurs pays de la « Teranga » que l’on définirait comme un pays d’hospitalité, de fraternité d’amour, de paix. En effet, cette cohésion sociale tant valorisée et ne date pas d’aujourd’hui, elle vient de loin. Ce beau pays multiculturel est un assemblage de Toucouleur, Wolof, serére, Diola, mandiack, sarakholé, d’arabes, de blancs…. la liste est longue. D’ailleurs, dans la sous-région, nous assistons à des guerres civiles qui sont souvent caractérisées par des clivages ethniques ou religieux. Cependant au Sénégal « le pays de la teranga,de la tolérance », on a réussi à garder et à consolider cette paix sociale qui est décriée partout dans l’Afrique et dans le monde.
Le Sénégal, depuis son « indépendance » a toujours connu des clivages politiques en passant de Léopold Sedar Senghor à Abdou Diouf, de Abdou Diouf à Abdoulaye wade et de ce dernier à Macky sall. Ces clivages étaient bien là même avant l’indépendance.
L’histoire nous rappelle que le SÉNÉGAL a très tôt connu des clivages politico-politiciens dès la première magistrature en tant pays indépendant qui opposaient Les Présidents Senghor et Mamadou Dia. L’illustration parfaite de cette dualité nous prouve que ces interactions ont toujours existé.
On se rappelle tous avant l’alternance en 2000, Maitre Abdoulaye wade le père de nation s’est farouchement opposé au Président Abdou Diouf qui lui a même valu un emprisonnement avant de devenir Président de la république. Notamment Wade fut président, la démocratie a connu une fulgurante ascension dans la gestion du pays dans la mesure il accordait à tout le monde à manifester et le droit de faire des manifestations contre le régime si toutes fois que la partie civile ne serait pas en phase avec certains dérives ou gestions du pays.
Bref, c’est ainsi que ça a toujours fonctionné sans rappeler les rivalités entre Wade fils et Idrissa Seck et ce dernier à Macky Sall.
Cependant, en 2012 quand Le Président Macky Sall a accédé au Pouvoir, on a connu des séries d’attaques d’arrestations contre le régime précédent sur la mauvaise gestion des ressources du pays notamment l’attestation et la condamnation de Karim Wade pour blanchiment et détournement des deniers publics par la Crei ( Cour de répression de l’enrichissement illicite) qui ne devait pas être seul dans sa cellule mais grâce à cette fameuse transhumance politique, certains ont pu bénéficier la grâce du chef l’état en rejoignant le parti au pouvoir. Quand bien même que ce serait une demande nationale à Karim wade de rendre des comptes aux différents postes de responsabilités qui lui étaient confiées mais cette arrestation a toujours été jugée arbitraire de par sa démarche.
Ensuite il fut le tour du maire de Dakar Khalifa Sall qui a subi le même sort et qui a fini par perdre son titre de Maire de Dakar.
Toutes fois ces arrestations ont toujours été jugées politiques par la simple et bonne raison qu’ils ne font pas parti de son parti politique encore moins de sa coalition.
Cela avant son arrivée au pouvoir, Macky Sall une partie du Sénégal de la jeunesse croyait en toi de ton projet politique parce qu’on le se disait tous c’est un président jeune et qu’il est né après les indépendances etc…
A l’entame de son mandat, le peuple y avait cru.
Au fur des temps, on notait un désespoir qui commençait à s’installer dans la mesure où il avait promis 500.000 emplois alors que le pays continuait de sombrer dans la précarité et de manque d’emploi, il avait promis qu’il ne mettrait pas les membres de sa famille aux instances de la république, on a assisté aux nominations des ses beaux frères, de son petit frère entre autres. Il avait promis de ramener son mandat de 7 à 5 ans, qu’il ne ferait que deux mandats et qu’il n’y aura une possibilité de briguer un 3e mandant mais ceci reste flou dans toutes les têtes des Sénégalais et qui continuent à assister à ce jeu de dame qui ne dit pas son nom d’où l’illustration parfaite de cette phrase de Maître Wade qui disait: « la promesse d’un politicien n’engage qu’à celui qui le croit » en tout cas nous y avais cru.
Ainsi pour dire que Monsieur le président de la république Macky Sall est une belle opportunité pour changer l’histoire et réconcilier la partie civile et le monde politique parce que le peuple l’avait cru, le peuple lui a accordé son attention et enfin le peuple lui avait accordé le temps.
Malgré la précarité, le manque d’emploi, l’amertume pour n’en citer que cela, le peuple a toujours répondu présent à tes projets politiques, la preuve,
-le 20 mars 2016 vous aviez proposé au peuple sénégalais d’évaluer vos 15 propositions par voie référendaires, nous vous y avons répondu
Parmi ses 15 propositions qu’une partie du peuple a voté oui, vous nous avez proposé le « système de parrainage » qui vise à redonner le pouvoir au peuple de designer qui pour être candidat à l’élection présidentielle qui pour moi n’a aucune importance pour la simple et bonne raison:
Article 28 de la constitution
« Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente cinq (35) ans au moins et de soixante quinze (75) ans au plus le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle ».
Une des raisons de cette loi sur le parrainage c’est la cherté des élections présidentielles, il est bon de préciser que chaque candidat a une caution à déposer au niveau de la caisse de dépôt et de consignation et c’est un budget important donc à mon humble avis dire c’est les élections nous coûtent beaucoup pour en proposer une loi visant à limiter les personnes qui se doivent ou veulent se présenter aux élections présidentielles n’est qu’une farce et un recul Démocratique.
Tout de même, les sénégalais le lui ont accordé. Donc l’on ne peut pas dire que le peuple ne lui a pas aidé et qu’il n’a pas été patient.
En résumé, le peuple est toujours victime de sa gentillesse, de son choix, de son silence et de son abstention d’où il se perd et ne sait plus qui faire confiance et se demande quand il va se réconcilier avec la classe politique.
C’est ainsi qu’en 2014 qu’un bon nombre de sénégalais découvre Ousmane Sonko qui était un ancien inspecteur des impôts et domaines qui juste que la était méconnu par la jeunesse sénégalaise , et qui a fini par être radié à la fonction publique par motif du nom respect de l’obligation de réserve et pour avoir démasqué que les députés ne payaient pas d’impôts.
Par la suite, on a assisté à une série de médiatisation de cet homme qui était méconnu par le peuple sénégalais et qui continue ses attaques et dénonciations qui lui a valu un code de popularité. Ousmane sonko et cie ont fini par créer leur parti politique qui est dénommé « Pastef les patriotes » qui ne cesse de faire une montée fulgurante grâce à des sorties et de sa manière de faire de la politique qui se base pratiquement sur la dénonciation et de la transparence et qui opte pour le pro sénégalais c’est à dire un Sénégal indépendant économiquement et monétaire.
En 2019, il participe à sa première élection présidentielle où il sort 3e après ndamal kadior et il finit par la suite par intégrer le parlement, il est donc élu député qui lui a permis d’être au devant de la scène et qui lui a permis d’avoir un contact direct au régime en place par les différents passages de ses ministres dont il attaquait de tout bord et qu’il accusait d’être incompétent.
Ainsi il marque son empreinte dans la politique en redonnant son salaire de député aux femmes de la casamance et kaolack. Il continue son ascension et de gagner de voix qui fait de lui le principal opposant du régime.
En effet, en mars 2020, le Sénégal à son tour accueille le virus Covid-19 , qui fait encore sombrer le pays du fait de son impact sur l’économie mondiale en particulier dans le pays. Le pays a connu d’importantes perturbations sur le plan sanitaire, économique et social. À cela s’ajoute, pour recherche d’emploi et de lendemain meilleur, plus de 500 jeunes périssent dans l’océan pour railler l’Europe clandestinement.
Imaginez cette tragédie( qu’ils reposent en paix)
Tout cela est du aux chômages, pauvreté je vais même dire négligence de sa jeunesse.
Ce peuple fatigué, pauvre qui a été patient , qui a accordé sa confiance au président Macky Sall, qui a adopté son référendum, sa loi sur le parrainage, qui il avait promis 500.000 emplois, va connaître d’autres tournants à cause de ce virus Covid-19 qui continue de faire des ravages de par un État d’urgence qui auparavant avait décrété un couvre feu qui limitait la circulation des populations la nuit donc limiter ceux qui travaillaient qui seront obligés d’aller en chômage partiel, ensuite l’interdiction d’aller de région en région qui va impacter le secteur du transport et du commerce qui sera très mal vécu. On sait tous que le commerce et le transport font vivre la grande majorité de la population.
Imaginez cette fatigue, ce ras-le-bol, cette amertume.
En dehors de ces crises économiques, on assiste une “ accusation de viol et de menace de mort” du leader de l’opposition par une certaine “Adji Sarr” qui a remis de l’huile sur le feu qui a entraîné le pays dans un état chaotique suivi par une série d’attaque, de manifestations, de saccage d’agression depuis l’arrestation par le corps d’élite de l’armée la GIGN de Ousmane Sonko le jour ou il répondait sa convocation pour être entendu par le juge d’instruction par trouble à l’ordre public et participation d’une manifestation non autorisée. Cette arrestation a suscité un grand soulèvement populaire dont certains disaient que c’est un complot et d’autres l’accusaient. Certes le peuple a milité pour sa libération et d’autres otages politiques mais on sentait une haine, une désolation, une fatigue, un désespoir bref en wolof “ mèèr bouniou yagg denthieu” une colère longtemps gardée qui a fait rentré le pays dans un chaos total. 3 jours sombres dont plusieurs morts et plusieurs arrestations, des saccages( 10 Auchan réduits en cendre, des station shell et total démolis), ce fut un catastrophe.
Beaucoup de pertes humaines et matériels qui continuent de sombrer le pays.
On a tous eu peur, on a tous été en insécurité.
Les responsabilités sont certes partagés mais un état est comme un foyer et un foyer est toujours constitué de chef quand ça ne va pas dans la famille le chef de la maison parle à ses enfants, ainsi beaucoup attendait l’intervention du président de la république pour trouver une solution rapidement pour le retour à la normale , oui il l’a fait mais tardivement et les sorties de ces ministres de l’intérieur, de la justice et des affaires n’honorent en rien le pays qui sombrait dans le gouffre.
Heureusement il n’est trop tard pour bien faire, depuis son intervention le calme est revenu des deux côtés.
Cette crise nous parle tous
Cette crise nous interpelle tous
Cette crise devrait nous nous ouvrir les yeux
Cette crise nous rappelle que la souveraineté appartient au peuple
Cette crise est un code phare aux opposants
Chère jeunesse, soyons que ce pays nous appartient et que cette génération partira et fera place à nous ainsi continuera la route.
Chère jeunesse, restons concentrés et refusons à toute sorte de manipulation, de corruption et d’intimidation.
Chère jeunesse, cherchons plus ce qui nous rassemble que ce qui nous divise car on a souvent des idéologies différentes mais on a le Sénégal en commun et un objectif commun le développement.
Chère jeunesse, soyons beaucoup plus responsable qu’on l’était car une lourde responsabilité nous attend.
Chère jeunesse, je vous comprend en tant que jeune de manifester, de dénoncer nos doléances mais arrêtons toute sorte de saccage car ce que nous détruisons c’est nous mêmes qui l’utilisons.
Chère jeunesse, inscrivons nous davantage sur les listes électorales et intéressons nous à la gestion afin de choisir qui nous présiderait.
Chère jeunesse, restons concentrés sur nos principes, restons prudents, le chômage fait parti de nos plus grandes doléances donc ne faisons pas distraire car l’Etat compte rouvrir les portes des stades, ils ont un unique but de nous distraire et après retourner la faute contre nous mêmes.
Chère jeunesse, soyons plus soudés, aimons nous, aidons nous, soyons des citoyens modèles et inspirons nos petits frères.
Pour enfin, à l’Etat d’apprendre de ces 3 jours qui a failli couler “sunu gal” et de rectifier le tir.
À l’Etat d’arrêter les promesses et qu’il fait place aux actions vis à vis des jeunes
À l’Etat de préparer la jeunesse , de leur donner plus de responsabilité face à la gestion du pays.
À l’Etat de mettre au même pieds les jeunes de son parti et les autres.
À NOUS TOUS DE RATTACHER LE VOILE DE LA FLOTTE DU “Sunugal” et de continuer de naviguer ensemble.
Le Sénégal qu’on aime tant.
Mody Abdrahmane SECK
modyseck227@gmail.com
Penseur libre
Kanel, Mata
Bien dit ????????