Soudan : Antony Blinken Dénonce un Génocide par les Forces de Soutien Rapide

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment exprimé sa vive inquiétude face aux actes perpétrés par les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. Blinken a déclaré que ces forces, ainsi que les milices alliées, sont responsables de crimes de génocide. Selon son communiqué de presse, ces attaques ciblent systématiquement des groupes ethniques spécifiques.

Dans ses récentes déclarations, Blinken a rappelé les crimes de guerre antérieurs commis par les FSR, ajoutant que des crimes encore plus horribles ont été constatés. « Sur la base de ces informations, j’en conclus que les membres des FSR et les milices alliées ont commis un génocide au Soudan », a-t-il affirmé.

Les massacres commis par les FSR ont également été mis en lumière par le secrétaire d’État. Ces groupes sont accusés d’attaques directes et systématiques contre des civils, s’inscrivant dans une campagne de nettoyage ethnique dont les survivants subissent l’exploitation, des viols répétés, et d’autres formes de violence. « Ces attaques sont systématiques et font partie d’une campagne de nettoyage ethnique », a-t-il ajouté.

Antony Blinken a aussi annoncé que le général Mohammed Hamdan Dagalo, leader des FSR, a été ajouté à la liste des sanctions en raison de son rôle dans ces attaques. Il a réclamé que les responsables soient traduits en justice, renforçant ainsi la pression internationale sur les auteurs de ces crimes.

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est le théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les FSR. Ces combats découlent de désaccords sur la réforme militaire et l’intégration des FSR dans l’armée régulière. Malgré les tentatives de médiation, aucun cessez-le-feu n’a été pérennisé.

Les Nations Unies ont qualifié la situation au Soudan de l’une des pires crises humanitaires actuelles. On estime à plus de 20 000 le nombre de morts depuis le début du conflit, avec plus de 3 millions de déplacés à l’international et 9 millions à l’intérieur du pays. Au total, 25 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire urgente.

Comme rapporté par Anadolu et traduit du turc par Sanaa Amir, ces informations soulignent l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour répondre à cette crise. Le Sénégal, tout comme d’autres nations africaines, peut se sentir particulièrement concerné par la stabilité régionale et l’accueil éventuel des réfugiés.