L’Association des métiers de la musique (Ams) estime que la « révocation » de Bouna Manel Fall, qui occupait jusque-là les fonctions de Dg de la Sodav est parfaitement « justifiée ». Car sur les 168 millions de francs CFA qui seraient entrés dans les caisses, en trois mois, il a dépensé 102 (70%) dans les frais de la gestion.
La Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) a saisi l’Association des métiers de la musique (Ams) pour l’informer que Bouna Manel Fall qui occupait jusque-là les fonctions du Directeur général de la Sodav a été « révoqué » par le conseil d’administration de la société.
Dans une copie de la lettre de « révocation » il est écrit ce qui suit, « le conseil d’administration de la Sodav » a constaté « avec regret le refus obstiné » de l’ancien Dg, « de fournir des explications claires » quant à des sommes perçues indûment, et en dépit de mises en garde successives ». Car, il a dépensé 102 millions de francs CFA sur les 168 millions, entrés dans les caisses en 3 mois et sans l’aval du Ca. Ce qui aux yeux de Sodav et de son conseil d’administration, équivaudrait à des « fautes lourdes de gestion », à une « gestion calamiteuse », ou non conforme aux décisions du Ca de la Sodave, renseigne Iba Gaye Massar secrétaire général de l’Ams dans SudQuotidien.
Au cours d’une conférence de presse, Daniel Gomes, l’actuel président de l’Ams a rappelé cette « clause », qui donne au Dg de la Sodav le droit de poser certains actes, ou de faire certaines dépenses, et d’en avertir ensuite le Ca, sans que ce ne soit un problème.