Lors d’une intervention, le guide religieux Serigne Moustapha Sy, figure influente de Tivaouane ce lundi 16 septembre 2024, a de nouveau pris la parole pour exprimer son mécontentement à l’égard de personnalités politiques. Après avoir critiqué sévèrement le Premier ministre Ousmane Sonko, il a cette fois dirigé ses attaques contre Antoine Félix Diome, ancien ministre de l’Intérieur sous Macky Sall.
Serigne Moustapha Sy a rappelé une anecdote marquante datant de l’organisation du Gamou de l’année précédente. Selon lui, Diome l’avait menacé suite à un échange tendu où le guide l’aurait qualifié de « ministre de l’inférieur ». Ce dernier aurait alors promis de riposter, mais n’en eut pas le temps, car il fut démis de ses fonctions 72 heures après cet incident, raconte Serigne Moustapha.
Lors de son discours, le guide religieux a également pris soin de remercier l’actuel ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, membre du gouvernement de Sonko, malgré les critiques exprimées la veille à son encontre. Selon Serigne Moustapha Sy, Jean-Baptiste Tine a joué un rôle décisif dans le succès du Gamou de cette année, une mobilisation qu’il a saluée avec insistance. « Je tiens à remercier le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, pour sa mobilisation durant le Gamou de cette année. Son engagement a été remarqué et il mérite toute notre gratitude pour son travail accompli. »
Revenant sur les événements de l’année précédente, Serigne Moustapha Sy a expliqué pourquoi il choisit aujourd’hui de reconnaître publiquement le travail de Jean-Baptiste Tine. Il évoque la différence marquée entre l’actuel ministre et son prédécesseur, Antoine Félix Diome, qui, selon lui, avait déployé des efforts pour nuire à l’organisation du Gamou en 2023. Cependant, convaincu que Diome finirait par être démis de ses fonctions, il avait préféré rester silencieux à l’époque, une prédiction qui, selon lui, s’est réalisée rapidement.
Poussant plus loin ses déclarations, Serigne Moustapha Sy a lancé un avertissement à quiconque oserait le défier. Selon lui, toute tentative de réponse à ses critiques ou d’attaque contre lui se solderait par une punition divine, entraînant la perte du poste pour celui qui en serait l’auteur. Il a affirmé qu’Antoine Félix Diome lui-même avait envoyé un émissaire pour le menacer et exprimer son mécontentement avant d’être limogé, mais que la sanction divine l’avait rattrapé avant qu’il ne puisse agir.
Pour le guide religieux de Tivaouane, cette situation est un exemple de la protection dont il bénéficie face à ses opposants, affirmant que toute personne cherchant à l’attaquer finirait par subir des conséquences similaires.