Sénégal/Pêche : Près de 192 000 tonnes exportées en 2016

Le Sénégal a exporté environ 192.000 tonnes de produits halieutiques en 2016, pour une valeur totale de 204 milliards de FCfa. Ce montant représente 14,6% des exportations et place le secteur de la pêche dans le peloton des secteurs pourvoyeurs de devises, a révélé le directeur des industries de transformation de la pêche au ministère de la Pêche et de l’Économie maritime, Diène Ndiaye.

« Globalement, la pêche est un pilier important de notre économie nationale avec des débarquements qui se chiffrent à environ 450.000 tonnes de produits halieutiques en moyenne annuelle et qui sont destinées principalement à l’exportation, à la consommation locale et à la formation artisanale », a poursuivi M. Ndiaye, ingénieur des pêches et de l’aquaculture.

Au premier semestre de 2017, le secteur de la pêche occupait la tête du peloton, avec une augmentation de 10,29 % des exportations par rapport à l’année dernière, a-t-il indiqué, jeudi soir, au cours d’un cocktail-dinatoire, à Saly-Portudal (Mbour).

Cette manifestation était organisée à l’occasion de la commémoration du cinquième anniversaire du partenariat avec des partenaires fret dont l’Union patronale des mareyeurs-exportateurs du Sénégal (Upames). Au cours de cette rencontre, l’Union patronale des mareyeurs-exportateurs du Sénégal (Upames) a dit toute sa crainte d’une éventuelle hausse des prix du fret, pouvant ainsi mettre en péril les exportations du Sénégal vers d’autres pays, notamment ceux d’Europe, d’Asie, d’Amérique.

Le Secrétaire général de l’Upames, Makhtar Thiam, a invité les autorités sénégalaises à ouvrir des « discussions sincères ». Il s’agit, selon lui, de parer à toute « éventualité malheureuse » pouvant freiner le développement de l’industrie des pêches au Sénégal, avec l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) qui sera inauguré le 7 décembre 2017.

Pour le directeur des industries de transformation de la pêche, le rôle de l’État est d’accompagner les professionnels, y compris ceux du secteur de la pêche, pour leur permettre d’exercer, au mieux, leurs activités et d’en tirer des gains substantiels pour l’économie nationale. « Il est vrai que l’avènement de l’Aibd pose des inquiétudes et des appréhensions, nous les partageons avec la profession. Il y a quatre mois, une visite à l’Aibd nous a permis de constater l’état d’avancement et l’état de prévision des infrastructures qui permettent de prendre en charge le fret de poisson », a déclaré M. Ndiaye.

Il a rappelé que dans la chaîne de valeur et dans la chaîne logistique du poisson, le fret est un maillon essentiel. « Les entreprises sénégalaises de pêche ont souffert de la faiblesse de ce fret. Aujourd’hui, l’Aibd va offrir des opportunités d’augmenter ce volume de fret et l’État va se mobiliser auprès des acteurs aéroportuaires, pour que les prix soient compétitifs à l’échelle internationale », a assuré Diène Ndiaye.

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