« Petel soumi sareh » disent les Poulars.
Une grande partie du peuple mécontent se mobilise de manière exceptionnelle avec détermination contre des pratiques du pouvoir et les tenants du régime se crêpent le chignon par presse interposée avec une virulence sans précédent.
C’est quelle stratégie de gestion de crise ça ?
Cette partie du peuple mobilisée ne peut pas être assimilée à des ennemis du Sénégal encore moins à des marionnettes de forces étrangères. Ce sont des Sénégalais authentiques qui aiment leur pays aussi et qui réclament leurs droits de manière pacifique.
Les traiter en ennemis ou en marionnettes sera une grave faute politique très lourde de dangers.
Que le Président de la République écoute son peuple et refuse d’être l’otage d’un camp ou d’une coalition politique au pouvoir encore moins des thuriféraires zélés dont certains ont été les premiers théoriciens de la dénonciation de ce qu’ils appelaient « la dynastie FayeSall ». Les archives sont encore là et les témoins en vie.
Que le Président de la République se souvienne de la débandade des coalitions au pouvoir avec Diouf et Wade qui promettaient monts et merveilles à leurs champions de l’époque. Que sont-elles devenues? They are all disbanded in a blink of an eye !
Monsieur le Président de la République, votre allié le plus sûr tout comme votre adversaire le plus redoutable est le peuple sénégalais. Les chiffres issus de l’élection présidentielle peuvent fondre comme des boules de neige et peuvent aussi se renforcer à une vitesse supersonique.
Les charlatans qui vous parlent déjà de troisième mandat sans le moindre éternuement d’un enrhumé mal en point ne sont pas forcément vos meilleurs conseillers.
Les faux loyaux qui s’illustrent par un activisme débordant pour un positionnement malsain en pensant pouvoir réaliser leurs ambitions funestes sur les cadavres de leurs cibles qu’ils vous poussent à liquider politiquement sont peu utiles pour la mobilisation politique et très incompétents pour les missions étatiques et leur caractère d’idiots en font de pitoyables concepteurs de viles stratégies sans lendemain.
Autour de vous, vous ne pouvez même pas imaginer l’impressionnant nombre de mécontents désespérés qui agissent et parlent en hypocrites désorientés comptant jouer aux plus malins pour obtenir leurs justes parts du quinquennat pour lequel ils se sont battus honnêtement pour certains et en manœuvriers de multiples allégeances pour d’autres.
Monsieur le Président de la République, écoutez votre peuple en grand chef d’État digne de la confiance de 58 % des votants et respectueux du choix des autres qui ont voulu votre départ de la direction du pays et non en chef de l’APR et de BENNO.
Excellence, vos moyens financiers, matériels et votre arsenal répressif, de surveillance et de neutralisation d’adversaires ou d’esprits libres et votre pouvoir de nomination et de limogeage ne sont ni éternels ni plus puissants que la détermination d’un peuple, disons un pan du peuple, qui se croit méprisé avec le sentiment de prêcher dans le désert.
Monsieur le Président de la République, le vrai dialogue politique, le pertinent dialogue national ne se fera pas sans cette foule de la Place de la Nation. Écoutez ces illustres compatriotes quoiqu’ils puissent penser de vous ou dire sur vous.
Agissez enfin dans le sens de dire à cette partie du peuple que vous les avez entendu et compris. Ceux qui vous disent qu’ils exigeront encore et encore des choses qui ne vous laisseront aucune parcelle de pouvoir ont tort. Il y’a les dirigeants politiques qui veulent vous faire sortir par la petite porte et rien que ça. Beaucoup de nos compatriotes dans les rues d’ici et d’ailleurs réclament pour le moment autre chose, mais à force d’être négligés en étant assimilés à des ennemis au service de vos adversaires les plus coriaces de la dernière élection présidentielle, cette partie du peuple se radicalisera comme les ténors et se renforcera comme une tempête venue tout ravager. Attention. Ce n’est pas « une brise de mer ».
Qu’Allah veille sur le Sénégal.
Aliou SOW, un jeune frère qui vous aime bien mais qui ne partage pas votre nouvelle approche politique depuis la suppression du poste de PM et la privation de l’Assemblée nationale du pouvoir de la motion de censure, entre autres, et qui le dit publiquement.