Plus de deux tiers des clients des Systèmes financiers décentralisés (SFD) au Sénégal ont noté les effets positifs de la réduction des taux d’intérêt en 2014, ainsi que du passage du taux d’usure de 27 % à 24 %. Le rapport du Fonds d’impulsion de la microfinance (FIMF) précise ces résultats.
Selon ce rapport, une augmentation de la demande de crédit de 25,49 % a été observée, ainsi qu’une amélioration de la réputation et de la qualité du portefeuille, avec des taux respectifs de 21,57 % et 19,61 %.
La baisse du taux d’usure a également favorisé le retour d’anciens membres ayant quitté les institutions de microfinance, pour un taux de 17,65 %, et a amélioré la rentabilité à hauteur de 11,76 %.
Le rapport souligne que, malgré ces progrès, le niveau de rentabilité des SFD demeure insuffisant au regard des exigences réglementaires et des résultats des cinq dernières années. Plusieurs facteurs internes limitent cette rentabilité. En outre, les SFD sont affectés par des facteurs externes tels que l’inflation, la fiscalité, les changements dans la législation du travail et la pandémie de Covid-19.
Les conditions tarifaires affichées par les SFD varient avec des taux nominaux oscillant entre 0 % et 24 % par an. La moyenne du taux nominal étant de 14,25 % par an, tandis que le taux nominal le plus courant est de 18 %.
Des frais supplémentaires, variés entre 0 % et 5,5 %, sont également mentionnés. Concernant les frais d’assurance, le niveau moyen facturé est de 1,48 %, bien que plus de la moitié des SFD enquêtés ne prélèvent pas de frais d’assurance.
Le rapport propose diverses mesures pour améliorer la performance des SFD, notamment l’atténuation de la pression de la réglementation prudentielle, la promotion de la finance inclusive et responsable, et l’amélioration des processus de développement des produits et de la tarification.
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