Sénégal : Alertes aux risques d’inondations en août et septembre 2025

Selon les dernières prévisions météorologiques partagées par le Cadre National des Services Climatologiques (CNSC) de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM), le Sénégal fait face à de sérieux risques climatiques pour l’hivernage 2025, notamment en août et septembre. Ces prévisions alertent sur la possibilité d’événements pluviométriques extrêmes, provoquant des inondations et d’autres catastrophes potentielles.
Le 15 mai dernier, un atelier tenu à Dakar a réuni divers acteurs pour discuter des résultats des prévisions saisonnières sur les précipitations et les écoulements des cours d’eau. Ces prévisions, en fonction des températures de surface de la mer, prévoient une installation normale des pluies à l’est du pays, avec une variabilité sur d’autres régions. Un communiqué officielle de cette rencontre indique que la période août-septembre pourrait être marquée par des événements pluviométriques extrêmes, en particulier à l’est.
Les prévisions établissent que le cumul pluviométrique pour la période juin à août sera déficitaire à l’ouest, tandis qu’il sera plus humide à l’est. Pour la période juillet à septembre, le risque d’événements extrêmes augmente, souligne l’ANACIM. De même, les écoulements fluviaux devraient être normaux à excédentaires dans certaines parties du pays, notamment pour le fleuve Gambie et les bassins partagés avec la Mauritanie et la Guinée.
Face à ces prévisions, le CNSC propose plusieurs mesures. Il est impératif d’anticiper en recensant les zones à risque, en identifiant les sites de recasement et en renforçant le système d’alerte et de veille. Des recommandations spécifiques sont émises pour chaque secteur : la gestion des catastrophes, l’agriculture, l’élevage, la santé et les ressources en eau. Une coordination avec le ministère de l’Éducation pour ajuster les examens et une gestion des événements religieux sont notamment évoquées.
En agriculture, l’utilisation des intrants à temps, le choix de variétés adaptées et l’information climatique sont essentiels. En ce qui concerne l’élevage, la préparation de réserves fourragères et la surveillance épidémiologique sont recommandées. Pour le domaine de la santé, une distribution proactive de moustiquaires et un renforcement des stocks médicaux sont conseillés.
La gestion des ressources en eau prévoit diverses mesures, telles que l’ajustement des lâchers d’eau, la réhabilitation des infrastructures hydrauliques et le nettoyage des canaux de drainage. Des dispositifs de surveillance sont également envisagés pour anticiper les crues soudaines.
Ces informations et recommandations, partagées lundi dernier selon nos confrères de Sud Quotidien, soulignent l’importance d’une préparation communautaire aux risques climatiques à venir.