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Sénégal-23 Juin 2012/23 Mars 2015: Quand l'histoire politique bégaie", Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

QUAND L’HISTOIRE POLITIQUE BÉGAIE

<< Ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît>>; une sagesse de grands visionnaires de l’humanité.
Presque trois bonnes années séparent ces deux dates suscitées. Que d’eau sous le pont durant cette période! Nous pensons qu’après mûres réflexions, que ces deux dates marquant chacune le 23 d’un certain mois d’une certaine année, gardent en elles beaucoup de similitudes.

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Nous sommes le 23 Juin 2012. Sous les directives des États-majors de partis politiques d’opposition regroupés au sein de l’ex-Benno Siggil Sénégal, des leaders politiques en pleine lutte de reconquête du pouvoir, avaient totalement refusé l’autorité. Des slogans, des expressions et des menaces de révolte fusaient de partout : <<... Sans ou avec autorisation, nous allons tenir notre meeting... marcher... faire notre sit-in...>>. c’était aux temps du « faire partir Wade » ou du « Tout sauf Wade ». A l’époque, ces activistes n’avaient pas « TROUBLE L’ORDRE PUBLIC ».

Armes, Incendies, Pillages.
Le 23 Juin 2012, tout était bien ficelé pour mettre le pays en feu et en flammes. Sous les recommandations de politiques aujourd’hui au pouvoir ou confortablement installés dans les allées de celui-ci. Il y’eut des larmes, du sang, des flammes voire des pillages. Et même si le forcing constitutionnel du Président de la République d’alors, via l’Assemblée Nationale, pour briguer un troisième mandat n’avait pas sa raison d’être, il n’appartenait pas à ces responsables de haut niveau, à des hommes d’Etat de leur trempe, d’organiser une si dangereuse révolte populaire. Armes blanches, barres de fer, gourdins et autres objets destructeurs à la main, en cet après-midi de la place Soweto,, des populations plus qu’excitées ont réussi à faire reculer des forces de l’ordre dont l’utilisation de munitions à feu était décommandée.

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Menés en bateau, des citoyens adultes, une jeunesse mal renseignée à cette époque, des femmes et jeunes filles certainement meurtries face à certaines difficultés d’existence, ont cédé dans une participation farouche farouche, à ces tristes manifestations. D’ailleurs, dans un débat politique télévisé, d’il y’a quelques semaines, un jeune ministre de la République réputé arrogant et imbu de sa personne, a lâché « la bombe », en accouchant : <<... avant le 23 Juin 2012, lorsque nous organisions LES ÉMEUTES...>> – A vous de juger ! –

Le monde est mouvement, disent les marxistes; car, ce sont ces mêmes opposants d’hier, aujourd’hui au pouvoir, qui étalent leurs tissus d’interdictions de meetings, de sit-in, de marche et même de sortie du territoire. Prétextant des « TROUBLES A L’ORDRE PUBLIC ». Dans quel pays sommes-nous ? Permettrons-nous de savoir.

La déception du peuple

Aujourd’hui plus impopulaire que ce régime aux innombrables idéologies politiques, tu crèves ! Dans un vocable bien judicieux, les populations sénégalaises ont eu une ingéniosité verbale, créant des expressions telles que :<< DEUKBI DAFA MAKI >>, <>; rien que pour enfin extirper du fond de leurs tripes, leur déception face à ce Sénégal clopin-clopant. Se posant tout le temps la question : où allons-nous? Dans un quotidien sénégalais « La Tribune » du 10 Mars 2015, à la page 6, M.Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances, par ailleurs, ex- Président de la Commission UEMOA précise :<< Depuis l’avènement de Macky Sall à la présidence de la République, il a renoué avec les pratiques de Wade, avec le slogan : "... il faut travailler..."; or, il faut que lui-même travaille, de même que son premier ministre et ses collaborateurs>>. Qui ose le contredire?

Et le 23 Mars 2015 !

Voilà une date qui restera gravée à jamais dans les les annales des plus grandes ignominies de l’histoire de notre pays. Un forfait d’acteurs politiques animant un régime qui tient aujourd’hui coûte que coûte à un second mandat quinquennal. Ce qui explique cette intention de brandir le sabre contre un éventuel adversaire politique. Un verdict déjà connu, si l’on s’en tient premièrement, aux différentes étapes politico-judiciaires, et deuxièmement, aux malheureuses sorties du diplomate français dans la presse de Dakar; un ambassadeur dont nous nous garderons de citer le nom, au risque de salir notre clavier. Une condamnation, disent certaines autorités de Paris, d’au moins de sept (07) ans déjà demandée par le procureur siégeant, se fera entendre. Sacrifier un prétendant au fauteuil présidentiel lors des prochaines joutes électorales… Rien que cela !

Seulement, tout être humain sage de notre pays, connaissant et soupesant les valeurs humaines de l’homme sénégalais, aura à repousser et rejeter à sa façon, ce complot bien prémédité. Car, rien n’est plus hasardeux et inconscient de croire vouloir et pouvoir tromper tout le monde, tout le temps. Sept ans de geôle et de surcroît la perte de droits civiques, le tout menant à une inéligibilité… Bonjour la Présidentielle 2017, taillée sur mesure !

Combien de régimes dictateurs, répressifs et policiers ont eu à faire l’actualité mondiale ? Aucun d’eux n’a résisté à l’histoire. Donc, épouser leurs us et coutumes,, leurs procédés voire cette haine excessive face à d’autres compétiteurs est un faux et mauvais chemin. La satisfaction d’un dictateur a toujours été éphémère , à l’image de cet oiseau de l’Océan Indien qui meurt immédiatement, après une seule mélodie dans l’aurore. Souffrant terriblement d’une asphyxie sociale, politique, économique bien ravageuse, ce peuple sénégalais a besoin présentement d’autre chose, que de ce verdict du 23 Mars 2015. car, après tout, nous sénégalais, adorons notre cher pays, plus que Lamartine et sa terre natale Milly.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
tel : 77 179 19 38
E-mail : olympress45@yahoo.fr

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3 commentaires

  1. cheikh amed tidiane gueye

    mon tres cher journaliste vous ecrivez de bons textes mais voys vous trompez lordement sur la date c'etait le 23juin 2011 et non. le 23juin. 2012. Pour un journaliste c'est impardonnable de faire de telles erreurs vous lavez repetee plus une fois don c ce n'est pas un lapsus vous vous definissez comme journaliste formateur vos etudiants risquent de repeter la meme erreur. Le 23 juin 2012 cest l'actuel locataire du palais de l'avenue Roume qui occupe le pouvoir c'est le plus nul le plus incompetent de tous les President du Senegal. Il est rancunier.


  2. Boy dak

    L'appel du 23 juin n'émanait pas des partis politiques mais de la société civile sénégalaise . Et la mobilisation n'était rien de politique mais de citoyen. Arrêter de vouloir réécrire l'histoire sur des mensonges. Karim sera condamné et rien ne se passera basta .


  3. meso

    Le 23. Juin n'a rien porte au peuple senegalais, ces occupants du pouvoir n'nt aucune idee de servir du pays ,tout citoyen avertit savait que ces gouvernants actuels mis enspemble n'ont aucune competence pour developper notre cher pays.le23 mars nos aieux ont combattu corps et ame pour nous faire heriter ce pays de la teranga.ins


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