Sédhiou : Un Marathon Judiciaire Impose de Lourdes Peines pour Trafics et Violences
Le tribunal de grande instance de Sédhiou a récemment tenu des audiences de chambre criminelle marquées par des peines sévères allant de dix à vingt ans de réclusion criminelle. Ces audiences ont mis en lumière plusieurs affaires de trafic international de chanvre indien, d’association de malfaiteurs et de viol sur mineur.
Au cours de ces quatre jours d’audiences, les juges ont traité une affaire où Lucien N’decky a été condamné à vingt ans de réclusion pour des faits de pédophilie et de viols répétés sur sa propre fille. Cette condamnation exemplaire fait suite aux recommandations de certains magistrats qui ont prôné l’organisation biannuelle des audiences de chambre criminelle, afin d’accélérer le traitement des affaires en instance. Selon des informations lues sur Sud Quotidien, une série d’autres affaires a également été jugée.
Parmi ces cas, Alpha Oumar Baldé, Abdoulaye Seydi, Amadou Diamanka et Mamadou Diallo ont été inculpés pour association de malfaiteurs et trafic international de chanvre indien, chacun écopant de dix ans de prison. De plus, Ansoumane Gassama, bien que blanchi des accusations d’association de malfaiteurs, a été reconnu coupable de trafic de chanvre indien et condamné à dix ans de réclusion, assortis d’une amende d’un million de francs CFA.
Daouda Bangoura, quant à lui, a vu ses accusations initiales de culture et de trafic de chanvre requalifiées, n’étant finalement retenu que pour usage et détention. Sa peine s’élève à trois ans d’emprisonnement et une amende de 500 000 francs CFA. D’autres prévenus, tels qu’Amadou Sow, Moussa Kandé et Bahamara Dramé, ont reçu des peines similaires allant jusqu’à dix ans de réclusion pour leurs délits liés au chanvre indien.
Par ailleurs, des cas de viol ont également été jugés, notamment celui de Karim Dolé, accusé de viol sur mineur, qui a été acquitté au bénéfice du doute. Cependant, Lucien N’decky a été sévèrement puni pour les crimes commis contre sa fille, renvoyé derrière les barreaux pour deux décennies.
En conclusion de cet intense marathon judiciaire, le cas d’Alphousseynou Kora a été traité. Accusé de viol, il a finalement été acquitté au bénéfice du doute, le tribunal n’ayant pas suivi le réquisitoire du procureur faute de preuves. Selon Sud Quotidien, ces audiences ont clôturé les travaux du tribunal pour l’année 2025 et relancé le débat sur l’opportunité de les organiser plus fréquemment pour une meilleure gestion des dossiers en attente.