Scandale à l’UCAD, le rapport du cabinet Bsc qui incrimine…

L’université Cheikh Anta Diop de Dakar fait encore parler d’elle. Le cabinet BSC, après avoir mis en cause la passation des marchés à l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), en débusquant la convention « scandaleuse » de Myna Distribution, a passé au crible la gestion 2015 de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, renseigne Libération.

Suite à une demande formulée par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), le cabinet BSC a passé au crible la passation des marchés 2015 de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). L’examen des procédures de passation des marchés de l’université a permis de noter que plusieurs contrats ont été signés par le Secrétaire général de l’UCAD, alors qu’il n’a pas été formellement désigné « Personne Responsable de Marché » (PRM), conformément aux articles 27 et 28 du décret 2014-1212 du 22 Septembre 2014, portant Code des Marchés Publics.

Ainsi, en l’absence d’une habilitation formelle, les contrats signés par le Sg seront, en principe, frappés de nullité. Il s’y ajoute que le Secrétaire Général de l’UCAD, est aussi Vice-président de la Cellule de Passation des Marchés de l’UCAD, fonction incompatible avec celle de PRM. « Plusieurs procédures de Demandes de Renseignements et de Prix à Compétition Restreintes ont été déroulées pour des marchés attribués pour des montants supérieurs à ceux définis dans l’article 3 de l’arrêté N°107 du Ministre des Finances en date du 7 janvier 2015 pris en application de l’article 78 du CMP« , indique le rapport du cabinet Bsc.

Toujours selon les auditeurs, « il y a lieu de faire une correcte estimation des coûts des prestations et de procéder à la dévolution des marchés, conformément aux modes de passations appropriées, au regard des seuils réglementaires« .

L’examen de la procédure d’appel d’offres ouvert portant sélection d’un prestataire pour la réalisation des travaux de réhabilitation du Centre des Ressources Technologiques et Pédagogiques, attribuée à Bamba Génie Civil, pour un montant de 43 186 866 FCFA TTC, révèle que le contenu, de l’avis d’appel d’offres publié, n’est pas conforme aux exigences de l’article 66 du Code des marché. Code qui indique les mentions obligatoires devant figurer dans un avis d’appel d’offres et plus particulièrement les exigences en matière de qualification.

Aussi, le 12/08/2016, date à laquelle les auditeurs ont fait leur passage à l’Ucad, c’est-à-dire près de cinq (05) mois après l’ordre de service de démarrage, l’exécution du marché était encore en cours pour des travaux dont le délai d’exécution était de 45 jours.

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire