Scandale à Fatick : L’arrestation de Babacar Ndiaga Cissé et les révélations d’un réseau d’exploitation

L’arrestation de Babacar Ndiaga Cissé pour des accusations de détournement de mineures et de collecte de données à caractère pornographique a révélé un sombre réseau d’abus impliquant des jeunes filles et la femme du suspect. Cissé, agent de santé à la banque de sang du centre hospitalier régional de Fatick, a été inculpé mardi dernier à la suite d’une plainte déposée par N. Niang, une adolescente de 17 ans.
L’affaire débute avec une plainte déposée par N. Niang le 8 février, accompagnée de son oncle MM Socé. Niang accuse Cissé d’attouchements sexuels qui auraient eu lieu en octobre 2024. Le présumé abus eut lieu après que Cissé ait invité la jeune fille à son domicile sous un prétexte non divulgué par sa mère.
Lors de cet épisode, Cissé aurait demandé à la jeune fille un massage et des gestes déplacés. Refusant, une altercation s’ensuivit, permettant à Niang de s’échapper. Suite à la plainte, les enquêteurs de Fatick ont découvert un tableau plus complexe, impliquant d’autres mineures.
Trois autres jeunes filles ont affirmé avoir eu des interactions avec Cissé. Parmi elles, deux sœurs, FB Sène et NF Sène, toutes deux mineures, ont déclaré qu’il entretenait une relation avec la plus jeune. L’accès de jalousie lié à des échanges de photos compromettantes aurait poussé Cissé à menacer d’envoyer des photos de l’aînée à son fiancé en Europe. Une autre mineure, ND Guèye, a également révélé avoir été sollicitée par Cissé pour des escapades en week-end.
Cissé aurait exploité son accès professionnel pour obtenir les coordonnées personnelles de Guèye sous prétexte de suivi médical. Les enquêteurs ont trouvé suffisamment d’éléments incriminants dans son téléphone pour confirmer ces allégations. Malgré les dénégations de Cissé, il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 18 février, en attente de son procès le 26 février.
Enfin, l’affaire a été exacerbée par les actions de l’épouse de Cissé, désespérée par l’infidélité de son mari. C’est elle qui aurait alerté les victimes de ses comportements en partageant leurs conversations avec son mari. Lors de l’enquête, elle a admis avoir utilisé des menaces fictives pour éloigner les mineures de Cissé. Malgré ces révélations, aucune preuve matérielle, comme une caméra suggérée pour piéger Cissé, n’a été trouvée par les enquêteurs lors de la perquisition de leur domicile.
Ce récit, relaté par nos confrères de Kawtef, dévoile les rouages d’un système d’abus et d’exploitation qui soulève des questions sur les contrôles et la sécurité autour des environnements professionnels sensibles.
On s’en fout des histoires de Q