Santé publiques et de paix : Macky Sall pour un équilibre dans le traitement de ces questions

Les questions de santé publique doivent revêtir « un intérêt du même ordre » que les problématiques relatives à la paix et à la sécurité internationale, a plaidé le chef de l’Etat, Macky Sall, vendredi, à Montréal (Canada), à l’ouverture de la 5ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Vih-Sida, la tuberculose et le paludisme.
La santé publique doit « revêtir un intérêt du même ordre que les questions de paix et de sécurité internationale », a-t-il déclaré en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, des présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Faure Gnassingbé (Togo), de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, entre autres personnalités.

L’interconnexion du monde fait que « les virus peuvent affecter en même temps plusieurs pays », a fait observer Macky Sall, selon qui les pandémies en question (Sida, tuberculose et paludisme) doivent être considérées « comme une question de sécurité collective qui demande un engagement commun » de la communauté internationale. Le président sénégalais a souligné l’importance des initiatives du Fonds mondial de lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme, qui ont selon lui permis de « sauver des millions de vies », combinées à l’action des Etats.

Au Sénégal, le dernier financement reçu du Fonds mondial de lutte contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme, de l’ordre d’un
milliard 750 millions de francs CFA, soit 3 millions d’euros a permis à 19.000 personnes vivant avec le Sida par exemple de bénéficier de traitement, a révélé Macky Sall.
Cela a permis de maintenir en dessous de 1% le taux de prévalence de cette maladie et de réduire de 50% entre 2002 et 2016, le taux des nouvelles infections, a-t-il précisé. De même, grâce aux fonds consentis par le Fonds mondial, 56.100 cas de tuberculose ont été traités, sans compter que 8 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées, a ajouté Macky Sall.

Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les acteurs concernés par la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme à faire « plus et mieux » dans le cadre des campagnes mises en œuvre.
Peu avant, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’était réjoui de la forte participation de chefs d’Etat et de gouvernements ainsi que de personnalités officielles à cette Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme, une première selon lui.

M. Trudeau a relevé le caractère dévastateur de ces maladies qu’il faut « définitivement enrayer ». « Si nous passons à l’action, nous pouvons sauver des vies et résoudre le cercle vicieux de la pauvreté », a déclaré le chef du gouvernent canadien, soulignant que les pauvres sont plus exposés à ces maladies qui touchent également davantage les femmes les filles et les jeunes. Pour sa part, la ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, avait pour sa part mis en exergue les résultats enregistrés par les actions engagées par le Fonds mondial de lutte contre le Vih-Sida, la tuberculose et le paludisme.

Mme Bibeau a ensuite plaidé pour renforcement des moyens du Fonds qui a pris l’engagement d’éradiquer les trois pandémies concernées « d’ici février 2030 ».

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