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Saint-Louis : l’Université Gaston Berger inaugure une formation révolutionnaire sur l’hydro-diplomatie

Saint-Louis : l’Université Gaston Berger inaugure une formation révolutionnaire sur l’hydro-diplomatie

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis a lancé, mardi 22 avril, une formation inédite de cinq jours sur l’hydro-diplomatie et la gouvernance des eaux transfrontalières en Afrique de l’Ouest et Centrale. Ce programme, conçu pour les étudiants de l’UFR des Sciences Juridiques et Politiques, vise à renforcer leurs capacités dans la gestion collaborative des ressources hydriques, contribuant ainsi à prévenir les conflits pour assurer la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire du continent africain.

L’initiative revient à l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) en partenariat avec le Réseau Africain des Organismes de Bassin et la Coopération Suisse. Idy Mouhamed d’El Hadj, conseiller juridique de l’OMVS, a précisé dans le texte fourni par les confrères de Sud Quotidien que cette formation représente un atelier pilote, le premier du genre en Afrique. Elle s’inscrit dans une dynamique où la gestion des eaux partagées se fait dans un climat de paix, répondant à des enjeux majeurs sur le continent.

Le bassin du Fleuve Sénégal a déjà expérimenté les défis de la cohabitation entre l’eau et les ressources extractives telles que le pétrole et le gaz. Des mécanismes préventifs ont été instaurés pour gérer de potentiels conflits. Parmi eux figure la Commission permanente des eaux de l’OMVS, qui se réunit cinq fois par an pour évaluer les projets et conseiller le conseil des ministres sur les prélèvements et la gestion optimale de l’eau dans le bassin.

Pape Samba Ndiaye, directeur de l’UFR des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Gaston Berger, a expliqué le concept d’hydro-diplomatie en rapport avec la gestion des cours d’eau sur la scène internationale. Avec seulement 3 % d’eau douce dans le monde, les tensions entre États justifient cette diplomatie de l’eau. Cet enseignement forme vingt étudiants pour les préparer aux nouvelles problématiques professionnelles.

Le spécialiste en gouvernance internationale de l’eau, Mouhamadou Moustaha Ndiaye, enseignant à l’université, a souligné la nécessité de préparer les étudiants à devenir les leaders de demain dans le domaine de l’eau, intégrant des compétences numériques et digitales.

Ce reportage a été initialement publié par le site de nos confrères de Sud Quotidien.

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