Plus de 100 arrestations ont eu lieu au Royaume-Uni ce week-end, lors de manifestations en soutien au groupe Palestine Action, récemment classé comme organisation terroriste par le gouvernement britannique. Les interpellations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, dont Londres, Manchester, Bristol et Truro.
Des arrestations massives à Londres et dans d’autres villes
Samedi, à Parliament Square, à Londres, 55 personnes ont été arrêtées pour avoir brandi des pancartes de soutien à Palestine Action, selon la police métropolitaine. Les arrestations ont été effectuées en vertu de la loi antiterroriste de 2000. Des manifestations similaires avaient déjà conduit à l’arrestation d’une manifestante pro-palestinienne le 17 juillet dernier.
D’autres arrestations ont eu lieu à Manchester (16 personnes), Bristol (17 personnes), Truro (8 personnes) et Glasgow (1 personne). Les motifs d’arrestation sont similaires : soutien affiché à une organisation interdite.
Le contexte légal et les réactions
La police a précisé que le simple fait de soutenir la cause palestinienne ou de participer à une marche n’est pas un délit. Cependant, afficher publiquement son soutien à Palestine Action, désormais considérée comme une organisation terroriste, est considéré comme une infraction.
Le collectif Defend Our Juries, qui a coordonné les manifestations, a dénoncé sur X (anciennement Twitter) la complicité du gouvernement britannique dans le « génocide d’Israël contre les Palestiniens » et sa tentative de faire taire les voix critiques. Le classement de Palestine Action comme organisation terroriste, annoncé le 5 juillet, a suscité de vives critiques.
Un recours en justice contre cette interdiction est prévu lundi. La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, doit demander à la Haute Cour l’autorisation de contester la décision du gouvernement.