Rigobert Song, nommé au poste de sélectionneur de la République centrafricaine, fait face à une situation complexe. En effet, bien qu’il ait été désigné par le ministère des Sports le 13 janvier dernier, sa nomination s’accompagne de tensions, semblables à celles rencontrées par son successeur au sein de l’équipe du Cameroun, Marc Brys.
Comme rapporté par nos confrères de Le Quotidien, la Fédération centrafricaine de football a exprimé son mécontentement face à cette décision, arguant qu’elle a été écartée du processus de sélection. En conséquence, Rigobert Song se retrouve dans une impasse, car il ne détient toujours pas de contrat officiel. Le président de la Fédération, Célestin Yanindji, aurait refusé de signer le bail, ce qui bloque le processus.
Cette situation reflète un conflit de pouvoir persistant, ayant des airs de bras de fer entre le gouvernement centrafricain et la Fédération, similaire à celui qui existe entre Samuel Eto’o et Narcisse Mouelle Kombi au Cameroun. Le contrat de Song, programmé pour le 15 janvier, a été reporté. Malgré ce report, le ministre des Sports, Héritier Doneng, a réaffirmé Song dans ses fonctions, soulignant que son salaire est couvert par l’État.
Rigobert Song, de son côté, semble aborder la situation avec sérénité. Lors d’une interview accordée à DW, il a déclaré : « Dès lors que vous avez reçu l’aval du premier sportif centrafricain, qui est le chef de l’État, faut-il encore signer autre chose ? Lorsque l’on a des missions, il faut d’abord aller au front et après on verra bien. »
Le site Le Quotidien rapporte que la question reste posée de savoir si le gouvernement centrafricain parviendra à s’imposer ou si Song suivra le chemin de François Omam Biyick. En 2017, ce dernier, nommé par le ministre des Sports, avait dû quitter ses fonctions rapidement en raison de la résistance de l’ancien président de la Fédération, Patrice Edouard Ngaïssona. L’évolution de la situation de Rigobert Song est à suivre de près.