Revue de presse du 19/8/2015 : La Marche du PDS fait les grands titres des quotidiens
Plusieurs quotidiens annoncent que le Parti démocratique sénégalais (PDS) tient à organiser cet après-midi une « marche de protestation » contre le régime de Macky Sall, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités administratives de Dakar.
« Oumar Sarr déchire l’arrêté du préfet », titrent Walfadjri et Le Populaire. Il s’agit de l’arrêté sorti par le préfet de Dakar, Baye Oumy Guèye, qui déclare « interdite la marche déclarée par Oumar Sarr, coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais (PDS) », rapporte Walfadjri, qui reproduit dans ses colonnes le document administratif.
« Ça risque de chauffer cet après-midi à la place de l’Obélisque. Le PDS et ses alliés du FPDR ont décidé de marcher malgré l’arrêté du préfet de Dakar interdisant leur marche de protestation », rapporte-t-il.
Le même journal écrit qu’ »Oumar Sarr a déchiré publiquement le document administratif ». « Il y a de l’électricité en l’air », commente-t-il. Le Populaire pose la question si on va « vers un mercredi de feu », dans un contexte où « les libéraux (les militants du PDS, Ndlr) maintiennent leur manifestation » et « le camp du pouvoir [ravive] la tension ».
« Ce n’est pas exact ce qu’a écrit Monsieur le préfet », rapporte ce journal, citant Oumar Sarr, qui réagit au contenu de l’arrêté préfectoral, lequel invoque un « risque d’entrave à la libre circulation des personnes et des biens sur un axe routier stratégique ». Il s’agit de l’axe choisi pour dérouler la manifestation : « place de l’Obélisque, boulevard général de Gaulle, RTS, rond-point Poste Médine ».
« Le PDS défie l’autorité », titre Le Témoin Quotidien, qui constate qu’il y de la « détermination » chez le PDS à tenir cette manifestation, la preuve étant « le geste du coordonnateur du PDS, lequel a déchiré publiquement l’arrêté préfectoral interdisant la marche ».
Les quotidiens ont également ouvert leurs colonnes et manchettes à la nomination du journaliste Souleymane Jules Diop au poste de secrétaire d’Etat chargé du PUDC, un vaste programme d’infrastructures (routes, eau, etc.) auquel travaillent l’Etat du Sénégal et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). « Souleymane Jules Diop, secrétaire d’Etat chargé du PUDC », titre sobrement Le Soleil. Il précise que Diop, nommé à ce poste par le président Macky Sall, sera « auprès du Premier ministre » pour exercer ses fonctions.
« Jules Diop perd son duel », écrit Le Quotidien, rappelant que le journaliste, ex-secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, a eu un « bras de fer » avec Mankeur Ndiaye, son collègue chargé des Affaires étrangères.
Il estime que « Macky Sall renforce Mankeur Ndiaye » et « supprime » le secrétariat d’Etat que dirigeait Diop.
Il revient sur ce qu’il nomme un « bras de fer », à savoir une supposée brouille entre Mankeur Ndiaye et Souleymane Jules Diop, au sujet du récent limogeage, par le ministre des Affaires étrangères, du consul du Sénégal à Marseille (France), Tamsir Faye.
« Je dénonce vigoureusement la manière expéditive avec laquelle cette affaire Tamsir Faye veut être diligentée, le procès d’intention qui l’accompagne », écrit Le Quotidien, disant citer une réaction publiée alors par Diop sur sa page Facebook.
Il ressort de cette réaction qu’il semblait s’opposer au limogeage de M. Faye par le ministre des Affaires étrangères.
L’Observateur voit autrement la nomination du journaliste, en titrant : « Le PUDC, une sucette de 113 milliards de francs CFA dans la bouche de Souleymane ».
« Macky Sall soulage Mankeur Ndiaye et renforce Souleymane Jules Diop », pense-t-il, ajoutant que le chef de l’Etat « a mis fin à la dualité au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur ». « Le chef de l’Etat a coupé la poire en deux, mais avec une grosse part réservée à Souleymane Jules Diop », commente L’Observateur.
La Tribune donne une lecture médiane des points de vue du Quotidien et de l’Observateur, en titrant : « Jules gagne et perd devant Mankeur ». La nomination de Diop au PUDC « le met dans une posture plus confortable », puisqu’ »il se sentait à l’étroit aux côtés de Mankeur Ndiaye », qui devient, par le décret signé de la main du chef de l’Etat, « le chef incontournable de la diplomatie sénégalaise ».
« Mieux vaut goujat debout qu’empereur enterré »
(Jean de La Fontaine)
Chers compatriotes,
Je voudrais concevoir la présente réplique comme une épître adressée à des pitres tapis au sein du PDS au Sénégal !
Il vous souviendra, que le 10 août dernier, dans une de ses sorties aussi comiques qu’impromptues, un parti prétendument démocratique chez nos voisins sénégalais, s’attaquait dans une diatribe digne de Turlupin, à notre président de la république, le Pr Alpha Condé, qui venait fraîchement de boucler une visite de travail et d’amitié auprès de son frère Macky Sall, sur les terres bénies de la teranga.
Si la forfanterie qui suinte de ce texte décousu et malpropre, cache mal l’effronterie de ses auteurs, il serait un simple euphémisme de dire que ce casus belli du PDS qui va (de façon malpolie) jusqu’à traiter notre président de la république de « goujat », dans cette phase cruciale d’éclaircie dans les relations guinéo-sénégalaises, était inopportun, à la limite irréfléchi et irresponsable.
Le « crime » de notre Président, était que dans son franc-parler habituel, il ait décidé de lever enfin un coin de voile sur le rôle sournoisement trouble et conflictogène, naguère joué par le président Abdoulaye Wade auprès de la junte militaire, à l’époque dirigée par l’inénarrable capitaine Dadis Camara. Pourtant, cette sortie sans langue de bois, du président Condé, devait uniquement s’apprécier sous le prisme du rétablissement de la vérité historique (si chère à ce grand Homme), là où certains petits esprits qui pullulent au sein du PDS et de ses alliés guinéens, s’évertuent à falsifier notre histoire très récente.
Dans sa réplique au Président Alpha Condé, nous nous attendions à un PDS objectif, logique et méthodique, qui viendrait avec des arguments étayés et irréfutables, sauver son mentor Abdoulaye Wade, cet « empereur mort » ou (ce qui revient au même) cette « relique vivante » qui, ayant déjà un pied dans l’achéron, n’en finit pas pour autant de nourrir les polémiques les plus sordides, au Sénégal et dans la sous-région.
Au lieu de cela, c’est à une sortie des plus cocasses et honteuses que nous assisterons de la part du Secrétaire général du PDS, Oumar Sarr, et de ses autres acolytes lèche-bottes, étalant à la fois leurs carences intellectuelles et leurs rancœurs viscérales à l’encontre du président Alpha Condé, un homme qui mène aujourd’hui, inexorablement et imperturbablement son pays vers un destin meilleur.
Au lieu d’apporter un démenti raisonné et argumenté de la collusion quasi incestueuse entre Me Wade (un démocrate imposteur) et le capitaine Dadis (un putschiste iconoclaste) , collusion qui avait pris chez Wade les apparences d’un paternalisme cupide et concupiscent, le PDS nous sert un tissu d’illogismes et d’approximations visant la personne même du Président Alpha Condé, sur laquelle il déversera in fine, sa vindicte et son venin.
Non, mon cher Oumar Sarr ! Ce n’est pas sur ce registre que l’opinion sénégalaise vous attendait avec votre volubilité digne d’un aède.
Si vous êtes si volubiles dans l’exhibition et le déballage des affaires floues et douteuses du règne de votre mentor, rien ne sert de brandir de simples notes d’hôtel du Pr Alpha Condé (lorsqu’étant opposant, il était souvent votre hôte), d’autant plus que vous reconnaissez vous-mêmes dans votre papelard, que cette « prise en charge était dans l’ordre normal du fonctionnement du protocole présidentiel ». Qu’est ce que diantre, cette diversion vient donc chercher dans un débat qui vise à clarifier le rôle trouble de Wade auprès de « son fils » le capitaine Dadis (dans la folle propension de ce dernier à vouloir confisquer le pouvoir en Guinée), si ce n’est pour vous, une tentative désespérée de noyer le poisson ?
Votre obstination à vouloir centrer le débat sur une prétendue «ingratitude » du président Condé (du simple fait qu’il aurait plusieurs fois séjourné à Dakar aux frais de votre « magnanime empereur »), est à nos yeux, une manière peu élégante de rechercher la paille dans les yeux de cet grand homme, là où le commun des mortels voit une grosse poutre plantée dans ceux d’Abdoulaye Wade.
La république sœur du Sénégal, n’a que faire des peccadilles que vous inventez et collez sur le dos du président guinéen, juste pour amuser la galerie. Ce qui importe aujourd’hui pour un parti décadent et sclérosé comme le PDS, c’est une volonté réelle de descendre de ses grands chevaux, de mettre une bride à son orgueil creux et d’entamer un repentir franc et sincère devant le peuple sénégalais, pour les nombreux crimes économiques et politiques perpétrés avant et sous le règne agité d’Abdoulaye Wade. Car comme le disait Rivarol, « l’orgueil est toujours plus près du suicide que du repentir ».
Et dans cet élan de repentir, vous pouvez (vous Oumar Sarr) être d’une grande utilité au PDS, si vous mettez votre volubilité au service de la vérité au lieu de vous échiner inutilement à défendre l’indéfendable.
Pour donner un sens à vos gazouillements pour le moins inaudibles, les sénégalais comme toute l’opinion internationale, ont besoin de savoir plus de vingt deux ans après, qui a commandité l’assassinat de Me Babacar Sèye le 15 mai 1993 après les élections législatives qui donnaient le PDS perdant ? Qui a gracié et indemnisé (avec l’argent du contribuable sénégalais) comme pour « service rendu », les trois meurtriers de Me Sèye en février 2002 ?
Au lieu de vous époumoner à égrener les subsides financiers qu’aurait apportés Me Wade à l’opposant Alpha Condé, dites nous ce que vous savez de la mallette de devises remise par votre monarque à Alex Segura (représentant-résidant du FMI), le 25 septembre 2009, suscitant ainsi un tollé général et mettant à nu la gestion cahoteuse des deniers publics par Wade et ses affidés. Pourriez-vous, dans votre rôle de troubadour et dans le même élan narratif, nous édifier sur la quantité de manne et de caille récoltée par le prince Karim Wade, lorsqu’il administrait les destinées du ciel et de la terre, et sur toutes ces techniques raffinées de concussion qui entouraient cette récolte ? Vous rendrez ainsi un énorme service au peuple spolié du Sénégal, à sa justice et à son histoire.
Voici autant de questions qui taraudent l’esprit du peuple frère du Sénégal, et auxquelles seuls Wade et vous ses larbins pourriez apporter un début de réponse avant que le vieux Gorgui ne nous fausse compagnie. Quant à vos élucubrations sur le passé (peu glorieux à vos yeux) du président Alpha, vos largesses financières envers sa personne, votre appréciation de son élections en 2010 (largement contestable selon vous) et le rôle que l’inoxydable Gorgui aurait joué auprès de son poulain Cellou Dalein dans l’acceptation des résultats du scrutin présidentiel de 2010, eh bien, tout cela traduit votre arrogance et votre mépris envers notre peuple, dont vous insultez ainsi l’intelligence et le choix souverain.
Quant à nous, jeunesse du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG arc-en-ciel), nous sommes fiers des acquis de la gouvernance actuelle impulsée par le Président Alpha Condé. Nous demeurons fermement convaincus de la justesse du choix que le peuple de Guinée a souverainement porté sur l’homme du 17 mai, choix qu’il s’apprête à rééditer plus brillamment le 11 octobre prochain, n’en déplaise aux sirènes et autres prophètes de malheur, qui ne voudraient voir en cette Guinée qu’un champ de ruine et de désolation propice à l’assouvissement de leur soif inextinguible de prébendes et à l’extension de leur visée hégémonique.
Oui le Pr Alpha Condé avait raison à Dakar, il n’y avait rien de plus logique pour un nombriliste de la trempe d’Abdoulaye Wade, que de jeter son dévolu rien que sur des pantins et sur des marionnettes pour diriger notre cher pays.
Heureusement que le peuple vigilant de Guinée veillait (comme toujours) au grain !
Que Dieu sauve la Guinée de tous ces vautours et rapaces qui rôdent autour de nous !!!