Révision des listes électorales au Sénégal : enjeux et perspectives pour 2025

Révision des listes électorales au Sénégal : enjeux et perspectives pour 2025

Du 1er février au 31 juillet 2025, le Sénégal entamera une révision ordinaire des listes électorales en préparation des élections locales futures. Cette mise à jour est régie par les articles L.37 et R.28 du décret n° 2021-1196, partie prenante du Code électoral, et revêt une importance cruciale pour le renforcement de la transparence et l’inclusion électorale. Notons que la dernière révision similaire avait eu lieu en 2016.

Ce processus est particulièrement significatif car il permettra aux primo-votants de s’enregistrer. Cette inclusion intervient dans un contexte politique où la jeunesse joue un rôle essentiel, notamment depuis l’élection présidentielle de 2024 qui a vu la victoire de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à travers la coalition « Diomaye Président ». En effet, la jeune génération a été un acteur majeur lors de ce gouvernement, et les projections montrent qu’elle continuera de marquer le paysage politique sénégalais.

Cette révision intervient dans une période où le président de la République envisage d’ouvrir des discussions sur des questions constitutionnelles et électorales, telles que le financement des partis politiques. Le Sénégal, avec près de 400 partis pour 18 millions d’habitants, doit faire face à des défis financiers et logistiques liés aux nombreuses élections à venir.

Conformément à l’article L.37 du Code électoral, les listes sont permanentes et ne peuvent être modifiées que pendant les périodes de révision spécifiées. Historiquement, des exceptions ont eu lieu en 1977 et 2005, sous les présidences de Léopold Sédar Senghor et Abdoulaye Wade, respectivement. Le but de la révision annuelle ordinaire, prévue généralement du 1er février au 31 juillet, est d’assurer un fichier électoral à jour et inclusif.

Les opérations de révision comprennent l’inscription de nouveaux électeurs, la radiation des électeurs décédés ou déchus de leurs droits civiques, ainsi que la mise à jour des changements d’adresse ou de statut. Pour ces modifications, l’article R.32 précise les documents nécessaires pour prouver le rattachement à une collectivité territoriale.

Cette révision des listes s’inscrit dans la nouvelle approche de la décentralisation, instaurée avec l’Acte III en 2013, qui modifie la répartition des collectivités territoriales au Sénégal. Aujourd’hui, le pays compte 558 communes et 46 départements, ce qui reflète une territorialisation plus ancrée des politiques publiques.

Il est utile de rappeler que les conditions d’inscription divergent selon qu’il s’agisse de l’intérieur du pays ou des Sénégalais de la diaspora, avec des critères basés sur le lieu de naissance, le domicile ou la résidence, entre autres facteurs définis par le Code électoral.

La réforme en cours des listes électorales au Sénégal constitue un enjeu majeur pour la consolidation démocratique et pose les bases des élections locales de 2027. Ces éléments clés ont été rapportés dans un article lu sur le site de Le Quotidien, témoignage de l’importance de ces procédures dans le cadre politique du pays.

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