La démocratie est-elle en régression constante au Sénégal ? C’est la question qui taraude les esprits depuis quelques temps. Des faits portés à l’encontre des journalistes et activistes sont qualifiés de graves atteintes au droits et libertés légalement prévues par la constitution.
Journalistes maltraités
2019, une piètre année pour la presse sénégalaise qui a subi des attaques. D’abord récemment lors de la manifestation du collectif Ñoo Lank Ñoo Bañ contre la hausse du coût de l’électricité, des policiers ont reçu l’ordre de leur commandant de lancer des gaz lacrymogènes aux journalistes. Ce qui constitue une grave atteinte à la liberté de la presse, dans un pays qui se dit démocratique.
La maltraitance des journalistes ne se limite pas là. On se rappelle bien l’épisode Tamba lors de la présidentielle 2019 où des journalistes qui couvraient la campagne du candidat Issa Sall ont subi des attaques et huit (8) d’entre eux ont été blessés. Surprenante fut la réaction du candidat Issa Sall, qui avait clairement déclaré que : ce n’est pas au PUR de dédommager les journalistes. Des propos regrettables qui ont valu une sortie du secrétaire général de l’association des journalistes Bamba Kassé. « Le synpics invite tous les candidats à l’élection présidentielle à faire sienne la sécurité des journalistes mis dans leur cortège. »
Activistes emprisonnés
2019, année d’activistes. Ils se sont largement mobilisés pour dénoncer les conditions des vie des citoyens, les contrats qu’ils qualifient de scandaleux autorisés par le pouvoir en place. Bon nombre d’entre eux ont été mis en prison. Le plus en vue parmi eux, Guy Marius Sagna, emprisonné même actuellement pour participation à une manifestation interdite. Son arrestation concernant le communiqué du Frapp intitulé « la France prépare un attentat terrorisme au Sénégal », a été la plus surprenante. Guy Marius avait été arrêté pour la publication de ce communiqué, alors qu’il n’est qu’un porte-parole du Frapp. Le président du collectif, laissé en toute liberté.
Fermeture de l’espace public
On assiste de plus en plus en à une fermeture progressive de l’espace public sénégalais. Des policiers en civil s’invitent dans les manifestations pour arrêter les citoyens sans sommation, comme ce fut le cas lors de la dernière sortie « Noo lank Ñoo Bañ ».
Pour Felwine Sarr, il ne faut pas analyser ces manifestations interdites sous l’angle juridique qui permet au préfet de brandir son fameux slogan de trouble à l’ordre public. Mais, il s’agit plutôt ici d’une question liée à la culture démocratique et à l’intériorisation de la pratique démocratique par l’Etat du Sénégal. « On ne me fera pas croire que le préfet n’avait pas les moyens d’encadrer la manifestation d’une dizaine d’activistes devant les grilles du Palais et que fondamentalement, celle-ci constituait un trouble à l’ordre public », a-t-il fait savoir.
Ces différents événements font dire que la démocratie sénégalaise est en constante régression. Le pouvoir en place est appelé à redonner vie de la manière la plus absolue aux droits et libertés légalement consacrés par la Constitution. Au risque d’inciter les citoyens à plus de mépris à leurs égards, ouvrant la porte à des sanctions politiques qu’ils pourront regretter.
Oui
et si ces soidisants activistes versent dans l anarchie..si notre democratie est écornée c est du fait de intellectuels malhonnetes.