Retour magasins témoins : Une solution face à la hausse des prix ? Analyse du Pr Amath Ndiaye
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Il a été abordé mardi des paramètres de maitrise les prix des produits de grande consommation. Le professeur Amath Ndiaye, économiste et enseignant à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a analysé les mesures phares, avec l’ouverture, dès avril prochain, de 2 000 magasins de référence, inspirés des anciens magasins témoins de la Société Sonadis des années 80. Une autre mesure clé consiste à recruter 1 000 volontaires de la consommation pour aider les services du ministère à contrôler les prix sur le terrain.
Mais ces initiatives sont-elles pertinentes ou inefficaces ? Le professeur Amath Ndiaye, interrogé sur la question, sur rfm, explique que le prix des produits dépend essentiellement des coûts de production et de transaction. Selon lui, si l’État souhaite réellement réguler les prix, il doit agir sur ces leviers économiques. Il souligne également que la concurrence joue un rôle crucial dans la fixation des prix, un facteur qui, selon lui, n’est pas toujours garanti au Sénégal, notamment pour des produits stratégiques tels que le riz et le sucre.
L’instauration de ces magasins et la régulation des prix suscitent également des préoccupations parmi les commerçants. Certains grossistes et importateurs dénoncent ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale de l’État, risquant de fausser le marché. Pour eux, la solution réside davantage dans la régulation des marges bénéficiaires que dans une intervention directe du gouvernement.
Par ailleurs, la question des subventions est également cruciale : l’État devra-t-il augmenter ses dépenses pour maintenir ces prix bas ? Si tel est le cas, cette mesure pourrait avoir des répercussions sur les consommateurs, notamment à travers une hausse des impôts et des taxes.
Pour le professeur Ndiaye, une alternative plus efficace serait de contrôler les marges des commerçants et de renforcer les filets sociaux pour aider les populations les plus vulnérables. Il insiste sur le fait que les subventions doivent être ciblées et non généralisées, afin d’éviter des effets négatifs sur l’économie nationale.
C’est que du communisme,
Nous on veut une nation riche.
UNE BELLE INITIATIVE