René Capain Bassène : un combat inlassable derrière les barreaux

René Capain Bassène : un combat inlassable derrière les barreaux

René Capain Bassène, journaliste, endure une incarcération difficile depuis plus de sept ans à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de Boffa-Bayotte, Bassène ne cache pas son désarroi face à sa situation qu’il juge injuste. La situation l’a poussé à envisager le début d’une grève de la faim illimitée, soulignant qu’il préférerait mourir plutôt que de subir davantage ce qu’il considère comme un déshonneur.

Dans une lettre poignante rendue publique par nos confrères de Sud Quotidien, Bassène confie ses souffrances et fait part de la dégradation de sa santé, notamment depuis une opération ratée visant à réparer son tympan droit. Il clame son innocence et dénonce ce qu’il appelle une « justice à double vitesse ». Selon lui, il est victime d’un système cherchant à le détruire pour son travail d’investigation lié au conflit en Casamance.

Depuis sa cellule, Bassène décrit la prison comme une entité destructrice qui a défait tous les aspects de sa vie, surtout à la lumière de son incarcération pour un crime qu’il assure ne pas avoir commis. Il évoque aussi le poids social de son emprisonnement forcé, le transformant, dit-il, en une charge et un mendiant, dépendant des autres pour subvenir à ses besoins élémentaires.

René Capain Bassène rappelle qu’il lui est reproché d’avoir été un acteur majeur dans la tuerie de Boffa, où quatorze bûcherons ont été assassinés. Il décrit comment d’autres accusés ayant des charges plus lourdes ont été acquittés et déclare que le véritable but de sa condamnation était de trouver un « agnau du sacrifice ». D’autres prévenus, bien qu’acquittés, ont vu en Bassène le commanditaire désigné, bien que lui-même nie fermement toute implication.

La détresse du journaliste, qui affirme être devenu complice malgré lui d’un chef rebelle condamné, reflète une bataille personnelle héroïque. Alors qu’il attend de « mettre fin à [sa] situation actuelle », il reste déterminé à exposer ce qu’il qualifie de vices systémiques et à rétablir sa dignité, » affirment nos confrères de Sud Quotidien. Son cas souligne une histoire de détermination face à l’adversité dans des circonstances dramatiques.

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