Réformes éducatives en Afrique : un forum à Dakar appelle à une transformation urgente

Réformes éducatives en Afrique : un forum à Dakar appelle à une transformation urgente

Un forum international s’est tenu à Dakar du 28 au 30 janvier 2025 pour aborder la crise de l’apprentissage qui affecte gravement les systèmes éducatifs africains. Organisé par la CONFEMEN, avec le soutien de la Fondation Gates, du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal et de l’ADEA, cet événement a réuni plus de 120 experts, ministres et partenaires internationaux autour d’un objectif commun : proposer des réformes cruciales pour l’éducation en Afrique.

Les conclusions du rapport PASEC2019 sont alarmantes, révélant que seulement 11 % des élèves de 3e année maîtrisent la lecture. Plus largement, les évaluations montrent que 23,5 % des élèves atteignent le niveau requis en lecture et 29,5 % en mathématiques. Une situation aggravée par la pandémie de COVID-19, qui a mis en évidence le manque criant d’enseignants qualifiés et de ressources pédagogiques adéquates. Le Professeur Abdel Rahamane Baba-Moussa, Secrétaire Général de la CONFEMEN, a déclaré lors de l’événement : « Nous ne pouvons pas accepter que tant d’enfants africains quittent l’école sans avoir acquis les compétences fondamentales en lecture et en mathématiques. » Ces propos sont rapportés par nos confrères de Sud Quotidien.

Le forum a débouché sur six recommandations majeures pour réformer l’apprentissage en Afrique. Il s’agit de renforcer les évaluations à l’échelle nationale et internationale, de contribuer aux efforts régionaux pour un cadre commun d’évaluation, de promouvoir les pratiques pédagogiques efficaces, et de centrer entre autres l’enseignement sur des approches adaptées en lecture et mathématiques. Il a également insisté sur l’utilisation des résultats d’évaluation pour orienter les réformes éducatives.

La formation et l’encadrement des enseignants sont de même jugés essentiels. Il est impératif d’améliorer la formation initiale et continue, tout en analysant les pratiques pédagogiques. La généralisation des bonnes pratiques et la mise à disposition de manuels adaptés sont également vitales. Enfin, l’institutionnalisation des programmes éducatifs avec un engagement fort des gouvernements africains et de l’Union Africaine est nécessaire, et selon le Professeur Baba-Moussa, des financements conséquents doivent être mobilisés pour soutenir ces réformes.

Cette initiative souligne l’importance d’une volonté politique et d’un investissement conséquent dans le secteur éducatif pour répondre à cette crise. Ces conclusions ont été relayées par nos confrères de Sud Quotidien dans leur couverture exhaustive du forum.

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