Le Comité de pilotage et de réflexion « Dooleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » a rendu publique une déclaration politique dans laquelle il appelle à une refondation institutionnelle profonde et démocratique, dans le sillage du changement porté par le tandem Diomaye–Sonko.
Partant d’un constat critique de l’architecture institutionnelle sénégalaise héritée de la crise de 1962, marquée selon le CPR par un hyperprésidentialisme et un déséquilibre des pouvoirs, le texte réitère l’exigence d’une nouvelle Constitution de rupture, à adopter par voie référendaire ou parlementaire.
Tout en saluant les premières mesures du nouveau régime (assainissement des finances publiques, audit, départ des bases militaires françaises, dialogue national), le CPR note qu’une simple victoire électorale ne suffit pas à ancrer une transformation systémique durable. Il appelle à éviter toute dérive autoritaire, à élargir la base sociale du régime, et à impliquer davantage les composantes de la coalition Diomaye Président.
La déclaration réagit aussi à la sortie récente du président du PASTEF, Ousmane Sonko, perçue comme une alerte interne pour préserver l’esprit de vérité et d’unité au sein du camp patriotique.
Sur le plan économique, le CPR dénonce les dégâts laissés par le régime précédent, notamment une dette cachée et des détournements massifs. Il recommande des actions urgentes pour relancer la création d’emplois et mettre fin à l’immigration irrégulière.
Enfin, le comité propose une justice transitionnelle, tout en rappelant que le Sénégal doit préserver son pluralisme démocratique, en rejetant toute tentation de parti-État.
