Recours aux langues nationales pour la constitution d un capital humain performant

Recours aux langues nationales pour la constitution d un capital humain performant

Le recours aux langues nationales reste ‘’essentiellement’’ motivé par la constitution d’un capital humain performant tributaire d’une éducation et d’une formation de qualité, a affirmé, Ousmane Sow, Secrétaire général du ministère de l’Education nationale.

‘’La prise en compte des langues nationales dans les stratégies d’enseignement-apprentissage demeure une un choix fort judicieux, notamment dans l’enseignement élémentaire’’, a-t-il indiqué à Saly-Portudal lors du démarrage d’un atelier de partage et de validation du modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal.
Lors des assises de l’éducation et de la formation, le chef de l’Etat a donné des instructions pour l’utilisation des langues et les modalités d’utilisation afin d’améliorer la qualité des enseignements-apprentissages, rapporte l’agence de presse sénégalaise.
C’est dans ce sens qu’un partenariat a été scellé entre le ministère de l’Education nationale et le bureau de Dakar de l’UNESCO-BREDA, depuis l’année dernière, pour engager des réflexions autour de cette problématique, aboutissant à l’élaboration d’un document intitulé ‘’modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal, a rappelé Khady Diop Mbodj, directrice de l’enseignement élémentaire.
‘’Cette approche entre dans le cadre général des initiatives relatives à l’amélioration de la qualité de notre système éducatif et s’inscrit dans le processus d’émergence économique et sociale dans lequel le Sénégal s’est engagé’’, a souligné Ousmane Sow.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, les travaux de cet atelier se déroulent dans un contexte de mutations et de restructurations importantes du système éducatif sénégalais, notamment dans un véritable processus d’adaptation et de perfectionnement qui a commencé depuis longtemps.
D’après Sow, le programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET), qui traduit cette volonté, ouvre d’autres perspectives en mettant l’accent sur le pilotage et la gouvernance du système, mais aussi sur la qualité ders ressources humaines.
‘’Le document est né de la volonté de mettre en cohérence des initiatives d’utilisation des langues nationales dans l’élémentaire, afin de démarrer les premiers apprentissages dans une langue maîtrisée par les enfants’’, a soutenu M. Sow.
Il a rappelé qu’une équipe technique, composée d’universitaires et d’acteurs institutionnels, s’est attelée à capitaliser les expériences d’enseignement bilingue et à construire un modèle consensuel à mettre à l’échelle.
Six langues, le sérère, le soninké, le pulaar, le mandingue, le diola et le wolof, sont concernées dans la première phase du processus, qui compte enrôler l’ensemble des 22 langues nationales codifiées sur les 25 répertoriées.

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