RDC : Levée du moratoire sur la peine de mort pour combattre traîtrise et banditisme

Les autorités de la République Démocratique du Congo ont pris la décision marquante de remettre en application la peine capitale après deux décennies de suspension. Cette mesure, annoncée par la ministre de la Justice le 14 mars, vise à adresser de manière drastique les actes de traîtrise au sein de l’armée ainsi que le fléau du banditisme urbain meurtrier. En référence à une note officielle, la reprise des exécutions capitales répond à un impératif sécuritaire, mettant en avant la nécessité de juguler les effets nocifs de l’espionnage et autres trahisons ayant causé d’importants dégâts tant à la population qu’à l’intégrité du pays.

Dans l’est de la RDC, des sources sécuritaires ont révélé, sous couvert d’anonymat, que des exécutions publiques de militaires accusés de collaboration avec l’ennemi, y compris les insurgés du M23 et le Rwanda, sont programmées. Cette annonce a immédiatement provoqué une onde de choc chez les défenseurs des droits de l’homme, avec Amnesty International dénonçant un sérieux recul des droits humains sous l’administration Tshisekedi et appelant à la révocation de cette décision.

Le collectif pro-démocratie Lucha a aussi exprimé son opposition, soulignant les risques d’exécutions sommaires dans un pays où les faiblesses du système judiciaire sont publiquement reconnues. Depuis l’instauration du moratoire par Joseph Kabila, les peines de mort étaient converties en emprisonnement à vie, une pratique qui semble aujourd’hui révolue.

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