RDC : La France condamne l’offensive du M23 dans le Sud-Kivu

RDC : La France condamne l’offensive du M23 dans le Sud-Kivu

« La France condamne avec fermeté l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda dans le Sud-Kivu en direction de Bukavu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) », a indique le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Elle est très préoccupée par les combats en cours, qui aggravent une situation humanitaire déjà dramatique. Le M23 doit cesser immédiatement son offensive et se retirer des territoires dont il a pris le contrôle. Le soutien aux groupes armés par toutes les parties doit cesser, souligne le communiqué.

Réaffirmant sa solidarité envers « la République démocratique du Congo et son attachement indéfectible à son intégrité territoriale et à sa souveraineté », la France « appelle au retrait sans délai des forces rwandaises du territoire de la République démocratique du Congo ».

« La priorité va au retour au cessez-le-feu et à la reprise du dialogue. Après la prise de Goma le 28 janvier 2025, cette offensive du M23 appuyé par les RDF compromet les efforts régionaux de paix et la mise en œuvre des conclusions du sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) tenu les 7 et 8 février 2025. La France appelle instamment les parties à mettre en œuvre le cessez-le-feu immédiat et sans conditions décidé lors de ce sommet, souligne la même source.

La France se dit, enfin « prête à la mise en œuvre de nouvelles sanctions multilatérales contre tous les acteurs contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité à l’Est de la RDC ».

Les rebelles du M23 ont réussi vendredi en fin de journée à prendre le contrôle de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, sans rencontrer de résistance selon des sources de la société civile locale.

Faits qui n’ont pas encore été confirmés par les Kinshasa.

Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe « terroriste » et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.

1 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    Sénégo
    Devons-nous commencer à insulter pour que vous fassiez partir ce Jules Martial ?

    Vous êtes responsable de votre site ou pas?
    Saviez-vous que vous faites la promotion de la Mafia

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