Quand l’Apr joue avec la pernicieuse et dangereuse question de la nationalité

Le thermomètre politico-judiciaire du Sénégal indique une température singulièrement élevée depuis des mois. Les autorités politiques au pouvoir font montre d’une façon très machiavélique de faire de la politique. Si ce n’est pas une juridiction d’exception pour la liquidation de potentiels adversaires, c’est une loi qui vise directement certains hommes politiques susceptibles de menacer l’establishment : la pernicieuse et dangereuse question de la nationalité.

En 2015, des manoeuvres bassement politiciennes ont motivé une loi qui a fait augmenter le nombre de députés pour avoir un groupe parlementaire. Désormais, il faut 15 députés pour avoir en avoir. Cette loi n’était rien d’autre qu’un stratagème utilisé pour empêcher au parti Rewmi d’avoir un groupe parlementaire. En outre, pour affaiblir le Pds, ils maintiennent Fada, minoritaire à la tête du groupe des libéraux et démocrates. Aujourd’hui, pour écarter Abdoul Mbaye et Karim Wade, ils évoquent la dangereuse et pernicieuse question de la nationalité. Dans une loi en préparation dans les tristes labo du parti au pouvoir, Benoît Sambou en Mandrake le magicien, prépare une potion qui écarterait les binationaux les plus célèbres du Sénégal de la course présidentielle de 2019. Sa formule diabolique voudrait un renoncement à la nationalité étrangère 5 ans avant les élections sachant évidemment qu’il nous reste 3 ans pour aller aux urnes.

Les Apéristes doivent jeter un coup d’œil chez nos voisins ivoiriens qui ont vu leur terroir meurtri par une guerre civile partie du concept sur « l’Ivoirité »,et revoir leur position par rapport cette question qui peut brûler le Sénégal. Par ailleurs, d’aucuns disent même que le président de la République aurait une autre nationalité et pourtant il a été élu sans qu’aucune page de sa vie ne soit feuilletée. Alors, pourquoi cette pranoïa pour conserver le pouvoir?

Le parti au pouvoir a l’habitude de dire aux opposants de croire en Dieu et d’accepter sa volonté qui a mis Macky Sall à la tête du pays. La même rengaine peut leur être servie en ces termes :  » Ayez foi en Dieu et arrêtez cette dangereuse machine de liquidation : cette salle politique de « liquider pour exister ».