Quand l’absence de loi d’accès à l’information favorise la désinformation, les rumeurs et les fake news

Un fort plaidoyer a été lancé par la société civile pour l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information et la digitalisation au service du gouvernement ouvert. A l’occasion d’un panel organisé ce mercredi 05 juin par Article 19, la chargée du département de recherche de l’ONG Jonction a regretté l’absence de ladite loi avant de souligner la nécessité de la voter ne serait ce que pour lutter contre la désinformation, les rumeurs et les fake news.
Une importance capitale pour Astou Diouf qui fait savoir que l’accès à l’information des citoyens via les plateformes numériques réduit la désinformation. « Si une loi ne prend pas en compte la dimension numérique, les citoyens peuvent aller à la recherche de l’information. Ce qui peut être vraie comme fausse. Je pense qu’il est temps que l’on revoit les termes de ce projet de loi et tenir en compte de la dimension numérique », a indiqué la juriste.
Sur la même lancée, le directeur Régional d’Article 19 souligne que l’absence de cette loi peut être compliquée pour les citoyens mais aussi pour les médias. « Lorsque vous allez chercher l’information, vous ne la trouvez pas puisque l’acteur public ou le gestionnaire qui doit divulguer n’a pas l’assise juridique pour le faire en tout confort et vous allez vous retourner en d’autres sources et vous risquez de tomber sur des informations qui peuvent être correctes ou incorrectes et c’est là que nous entrons dans l’assiette de la désinformation », a laissé entendre Alfred Nkuru Bulakali au micro de Senego.
Astou Diouf a aussi expliqué qu’il y a un risque lié à la liberté d’expression.