« La protection de la vie privée », c’était le thème lors de la Rentrée des Cours et Tribunaux, ce jeudi 25 janvier 2024, présidé par le chef de l’Etat Macky Sall. Une rencontre lors de laquelle le Président de la République a souligné la nécessité d’adapter le cadre juridique encadrant la protection de la vie privée en tenant compte des avancées technologiques.
D’après le chef de l’Etat repris par l’APS, « il s’agit d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et en anticipant les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle… Des lois et institutions dédiées à cette protection ne manquent pas, mais il y a certainement lieu d’interroger leur adéquation avec les réalités évolutives de notre temps« .
« Nul n’est épargné, à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander ce qui reste de la vie privée, surtout lorsque tel ou tel aspect qui en relève est utilisé dans une volonté manifeste de nuire… La problématique de la protection de la vie privée interpelle tout le monde, au plus haut point, pouvoirs publics, secteur privé et citoyens et citoyennes… Cette problématique met en lumière l’importance d’assurer un équilibre entre le principe de liberté et l’impératif de protéger ce qui relève de la sphère privée, y compris les données personnelles« , a-t-il signalé.
Selon toujours le Président Macky Sall, « elle s’impose aussi au milieu socio-professionnel privé pour préserver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et établir une relation de confiance et de respect mutuels entre l’employeur et l’employé… La même exigence s’applique aux procédures judiciaires, de l’enquête jusqu’au jugement. Cela permettra de protéger l’intimité et la dignité des personnes poursuivies et des témoins, s’agissant notamment des informations qui touchent à la vie privée… La protection de la vie privée n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles, à des fins d’intérêt général, notamment pour assurer la sécurité des personnes et des biens, ou réprimer certaines formes de criminalité« .
Non sans citer, à titre d’exemple « la loi 2016-29 du 08 novembre 2016 qui aménage des restrictions à la protection de la vie privée dans des circonstances spécifiques où la sécurité publique est en jeu. Tout manquement à cette mission exclusive lui est naturellement imputé. D’où la nécessité d’aménager des dispositions légales et réglementaires lui donnant les moyens d’agir pour assurer cette prérogative d’intérêt général… La vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social« .